Ce dimanche 1er octobre, l'acteur Gérard Depardieu a publié une lettre ouverte afin de démentir les accusations de viols et d'agressions sexuelles pour lesquelles il est mis en examen depuis 2020.
Affirmant vouloir dire «sa vérité» l'acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viols et agressions sexuelles depuis 2020, a publié une lettre ouverte ce dimanche 1er octobre. Il conteste les accusations formulées à son encontre et assure n'avoir «jamais abusé d'une femme».
Evoquant sans la nommer la comédienne Charlotte Arnould, qui l'accuse de deux viols présumés, Gérard Depardieu confirme avoir eu des relations sexuelles avec elle mais assure auprès du Figaro qu'il n'y a eu «ni contrainte, ni violence, ni protestation». «Au tribunal médiatique, au lynchage qui m'a été réservé, je n'ai que ma parole à opposer», poursuit-il.
«Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme. Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied dans le ventre de ma propre mère [...] Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerie. Mais je ne suis ni un violeur ni un prédateur».
Charlotte Arnould était sortie de l'anonymat en 2021, révélant sur Twitter être «la victime de Depardieu». «Continuer à me taire c'est m'enterrer vivante, avait-elle écrit. Cette vie m'échappe depuis 3 ans et j'ai envie de vivre sans me renier. Cette prise de parole risque d'être une secousse immense dans ma vie, je n'y gagne strictement rien si ce n'est l'espoir de récupérer mon intégrité».
La jeune femme avait dénoncé deux viols présumés au domicile parisien de Gérard Depardieu à l'été 2018. L'enquête avait d'abord été classée par le parquet de Paris puis Charlotte Arnould avait obtenu, en 2020, qu'elle soit confiée à un juge d'instruction.
D'autres témoignages mais pas de plainte
En avril dernier, dans le cadre d'une enquête de Mediapart, treize autres femmes ont accusé l'acteur de «gestes ou propos sexuels inappropriés» survenus selon elles sur le tournage de 11 films ou séries sortis entre 2004 et 2022 ou dans des lieux extérieurs.
Trois d'entre elles auraient apporté leur témoignage à la justice, mais sans déposer plainte. A l'époque, le parquet de Paris avait confirmé n'avoir «été destinataire d'aucune nouvelle plainte» à la suite de ces révélations. Certaines de ces femmes ont néanmoins fait le choix de témoigner à visage découvert, à l'image des actrices Sarah Brooks et Hélène Darras.
Plus récemment, en juillet, France Inter a recueilli le témoignage d'une jeune assistante de réalisation. Restée anonyme, elle accuse Gérard Depardieu d'agression sexuelle sur le tournage d'un film en 2015. Il lui aurait «montré son sexe» avant de la «bloquer contre un mur».
L'acteur dément toutes ces accusations et déplore aujourd'hui de ne plus pouvoir se produire dans le cadre de sa tournée «Depardieu chante Barbara», dont les concerts ont à plusieurs reprises été perturbés par des collectifs féministes. Les accusations à son encontre lui ont également valu d'être écarté de la promotion de son film «Umami», sorti le 17 mai.