La majorité des syndicats de médecins libéraux ont appelé à une «grève illimitée» à partir du 13 octobre, afin de revendiquer une augmentation significative des tarifs des consultations médicales.
Une décision unanime. Les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont conjointement lancé un appel à la grève à partir du 13 octobre, pour une durée «illimitée» pour la plupart d'entre eux.
Ils ont réclamé une hausse des coûts de consultations, estimant que la consultation de base devrait être rémunérée entre 30 et 50 euros.
À la suite de l’échec des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie l’hiver dernier, les professionnels de la santé avaient exprimé leur colère face à un règlement arbitral fixant les tarifs de consultation à 26,50 euros pour les généralistes et 31,50 euros pour les spécialistes, soit une revalorisation de seulement 1,50 euro.
#Grève #13octobre : @MG_France appelle les médecins généralistes à participer en masse
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Dernier syndicat à avoir rejoint le mouvement la semaine dernière, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a également encouragé «tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes à suivre massivement ce mouvement de grève illimitée et à déprogrammer leur activité médicale» dans un communiqué.
Elle a plaidé en faveur d'un investissement gouvernemental visant à rendre ces professions plus attractives. Les quatre autres syndicats représentatifs avaient déjà lancé cet appel dès le mois de juin.
«Nous mettons en garde le gouvernement sur l’extrême tension dans la profession», a prévenu Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de la principale organisation de généralistes, MG France, le 12 septembre dernier.
Une proposition de loi contestée
La présidente de la Fédération des médecins de France, Patricia Lefébure, a précisé que leur grève serait «reconductible», tandis que Patrick Gasser, président d'Avenir Spé, a évoqué un «arrêt illimité», à l'instar du SML ou de l'UFMS-S.
Les médecins ont également exprimé leur opposition à la proposition du député Frédéric Valletoux (Horizons) concernant l’amélioration de «l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels». En effet, la plupart craignent que ce texte n'entraîne de nouvelles obligations pour les praticiens libéraux concernant la permanence des soins, notamment les gardes.
L’intersyndicale, qui avait déjà protesté contre la réforme des retraites, a également choisi le 13 octobre pour sa journée de mobilisation interprofessionnelle. Elle réclame notamment l’augmentation des salaires et des pensions, ainsi que l’égalité des sexes.