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Affaire Karim Benzema - Damien Rieu : le militant de Reconquête relaxé

Pour sa défense, Damien Rieu s’était présenté au procès en juin dernier comme «un lanceur d’alerte». [Joël SAGET/AFP]

Dans le cadre du procès opposant Karim Benzema à Damien Rieu, le militant de Reconquête a été relaxé ce mardi 19 septembre. Il était jugé pour diffamation après un tweet publié en 2020 comparant l’ancien footballeur international français à des jihadistes.

La fin d’une affaire hautement médiatisée. Accusé de diffamation par le footballeur Karim Benzema après la publication d’un tweet comparant l’ancien joueur du Real Madrid à des jihadistes en 2020, Damien Rieu a finalement été relaxé ce mardi par le tribunal correctionnel de Lyon.

Le 20 juin dernier, le procureur de la République avait requis la condamnation de Damien Rieu, estimant que le tweet visé dans cette instruction constituait «un amalgame non seulement diffamatoire mais abject». «C'est une allusion insultante à l'égard de ceux qui luttent vraiment contre le terrorisme islamique et ceux qui en ont souffert dans leur chair. Vous vous dites lanceur d'alerte alors qu'il s'agit d'agiter les esprits les plus racistes», avait conclu ce dernier avant de demander une peine de 10.000 euros de dommages et intérêts. 

La bonne foi retenue

Toutefois, dans sa décision, le tribunal correctionnel de Lyon a estimé que «ce message, même diffamatoire dans les termes, pouvait bénéficier de la bonne foi», ce qui entraîne la relaxe en matière de presse.

«Accorder la bonne foi à Damien Rieu, c'est une aberration», a pour sa part réagi l'avocat du joueur, Sylvain Cormier, à la sortie du palais de justice.

Pour sa défense, Damien Rieu s’était présenté en juin dernier devant la sixième chambre du tribunal de grande instance de Lyon comme «un lanceur d’alerte». «C’est Karim Benzema qui devrait être à ma place», avait ajouté le candidat aux élections législatives 2022 sous l’étiquette Reconquête.

«Si j'ai rédigé ces tweets c'est parce que Karim Benzema envoie des signaux particulièrement ambigus quand il "like" ("aime", NDLR) une publication de quelqu'un qui justifie la décapitation de Samuel Paty et les attentats jihadistes. Quand on est très suivi et notamment par un public musulman, on a une responsabilité», s’était justifié l’ancien collaborateur de Gilbert Collard.

L’avocat de l’attaquant français, Me Cormier, avait souligné en juin dernier des messages «dont le but était de déshonorer et salir» son client. «Vous laissez entendre qu'il participe au financement occulte de mosquées perquisitionnées. Et vous essayez de l'associer au terrorisme. Vous vous dites lanceur d'alerte alors qu'en vérité nous avons à faire à un idéologue qui désigne tout musulman un tant soit peu célèbre, comme islamiste», a affirmé l’avocat de l’ex-international tricolore.

A l’issue de sa plaidoirie, il avait demandé une peine de 40.000 euros de dommages et intérêts.

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