Pour lutter contre la pauvreté, le gouvernement doit présenter ce lundi 18 septembre son plan dédié, appelé «Pacte des solidarités». Une série d’annonces très attendue par le milieu associatif.
La forte inflation qui touche les Français depuis plusieurs mois a mis en exergue de graves problèmes de pauvreté dans le pays. Pour y faire face, le gouvernement doit présenter ce lundi son «Pacte des solidarités», un plan très attendu pour tenter de résoudre la crise sociale.
La présentation de ce plan a déjà fait l’objet de plusieurs reports. En effet, il devait initialement être présenté en janvier dernier, avant d’être reporté deux fois. Les attentes des associations de lutte contre la pauvreté n’en sont que plus importantes.
Il s’inscrit dans la continuité d’un premier plan pauvreté datant de 2018, qui prévoyait plusieurs mesures, dont des «bonus mixité» pour les crèches accueillant davantage d'enfants défavorisés dans les quartiers sensibles, des petits-déjeuners gratuits à l'école en zone prioritaire ou encore la création d'un «revenu universel d'activité», qui n'a jamais vu le jour.
Ce nouveau plan «est une opportunité pour le gouvernement de répondre à la crise sociale», estime le collectif Alerte dans un communiqué publié la semaine dernière. «Les associations se rendront unies à ce rendez-vous pour faire respecter l'engagement du président de la République d'éradiquer la grande pauvreté».
Neuf millions de pauvres en France
L’association réclame notamment la revalorisation de tous les minimas sociaux au-dessus de l’inflation, un soutien financier pour «pallier les effets d’augmentation des prix et répondre à la hausse des bénéficiaires des réseaux d’aide alimentaire», la création de 200.000 emplois aidés, ou encore la régularisation des travailleurs sans-papiers et la «levée des menaces contre l’Aide médicale d’État (AME)».
Dans ce contexte inflationniste, les associations qui procurent de l’aide alimentaire sont elles aussi à bout de souffle, et en appellent aux pouvoirs publics. Le cri l’alerte des Restos du cœur a notamment fait réagir la sphère politique et médiatique. De manière globale, les associations sont débordées face à la demande croissante d’aide.
En France, la pauvreté touche quelque 9 millions de personnes, soit près de 15% de la population - selon l'Insee qui définit le seuil de pauvreté monétaire comme un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de la population française. Par ailleurs, 14% de la population vit dans une situation de «privation sociale ou matérielle», et s’empêche de chauffer correctement son logement ou de partir quelques jours en vacances, selon l’INSEE.