Le procès de 9 syndicalistes et militants écologistes jugés pour avoir organisé des rassemblements contre les «bassines» à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) interdits par les autorités, a été suspendu jusqu'au 28 novembre.
Le procès de neuf syndicalistes et militants écologistes jugés en correctionnelle, vendredi à Niort, pour avoir organisé des rassemblements contre les «bassines» à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) interdits par les autorités, a été suspendu jusqu'au 28 novembre à 09h, en raison de la longueur des débats.
Après plus de huit heures de débats dans une petite salle surchauffée et sans climatisation, le président du tribunal, Eric Durrafour, a annoncé l'ajournement de l'audience jusqu'à l'automne.
Le procureur Julien Wattebled a donné son aval pour «la sérénité des débats». Il a déclaré ne pas pouvoir «convenir que les avocats de la défense plaident à minuit».
Les neuf prévenus ont quitté la salle d'audience pour se diriger vers les grilles du palais de justice où les attendaient des militants venus les soutenir avec des flambeaux.
Avant cela, à son arrivée au tribunal, Un des prévenus, Julien Le Guet, représentant du collectif «Bassines non merci», avait évoqué un procès historique. «Est-ce qu’aujourd’hui la justice relaxe et reconnait le fait que c’est l’État qui ne respecte pas la loi sur l’eau ? A ce titre-là, il est logique qu’il y ait d’autres formes de résistances qui s’organisent sur des territoires», a-t-il déclaré.
De son côté, Thierry Boudaud, président de la COOP de l’eau qui s’est porté partie civile, avait déploré les dégradations : «Si je voulais passer un message fort, c’est de dire que la violence tue le débat, l’eau a besoin de débats. L’eau c’est notre bien commun et ça doit être débattu en permanence, même quand on n’est pas d’accord, mais pas dans la violence».