Trois supporters de l’AC Ajaccio ont été condamnés ce vendredi 8 septembre à douze mois de prison avec sursis pour l’agression du père du petit Kenzo, en marge du match de football AC Ajaccio-OM le 3 juin dernier.
Les trois hommes jugés pour l’agression d’un père de famille, supporter marseillais présent en Corse avec son fils Kenzo atteint d’un cancer, pour assister au match de football AC Ajaccio-OM le 3 juin dernier ont été condamnés ce vendredi. Ils ont écopé de douze mois de prison avec sursis ainsi que d’une interdiction d’assister à des événements sportifs pendant trois ans.
Au cours du procès, les prévenus, supporters d’Ajaccio âgés de 20 ans, avaient reconnu avoir pénétré dans la loge où se trouvait la famille pour récupérer le maillot de l’OM que portait le père, tout en niant toute violence.
Outre la prison avec sursis et l'interdiction d'assister à des événements sportifs, le tribunal a condamné le prévenu considéré comme ayant tenu «le rôle principal» en entrant en premier dans la loge et en portant des coups au père de famille, à une amende de 1.000 euros. Les deux autres ont écopé quant à eux d’une amende de 500 euros.
Ils ont également été condamnés à payer un euro chacun au club AC Ajaccio et à la Ligue de football professionnel (LFP), tous deux parties civiles, ainsi que les frais de justice.
Vive émotion
Le tribunal a par ailleurs ordonné «une expertise psychiatrique» pour le petit Kenzo et son frère également présent, et a condamné les trois supporters à payer 1.500 euros d'indemnités prévisionnelles, renvoyant à une audience civile le 6 mars 2024 les demandes d'indemnisation des parents.
Me Frédéric Pourrière, avocat de la famille des victimes, interrogé par l’AFP l’affaire «a eu un gros retentissement sur la vie de ces enfants qui sont aujourd’hui encore très touchés par ce 3 juin».
L’affaire avait suscité une vive émotion alors que Kenzo, 8 ans, atteint d’un cancer au cerveau, avait été invité en Corse pour réaliser son rêve de rencontrer les joueurs de l’OM. Le président Emmanuel Macron était même monté au créneau, réclamant «les sanctions les plus claires» et «fortes» contre les agresseurs.