Victime d’une erreur de la part de l'Assurance vieillesse, une femme a attendu pendant trois ans le calcul de sa retraite. Mais le montant de ses impôts a tristement explosé.
La retraite est souvent synonyme de repos. Pour Fatma, cela s’est traduit en injustice. Cette retraitée cumulant des emplois précaires à mi-temps et de multiples employeurs a été victime d’une erreur de l’Assurance vieillesse.
Alors qu'elle avait pris sa retraite début 2019, la retraitée s'est vue priver de pension pendant trois ans, rapportent nos confrères de RMC. Durant ces années d’attente, la retraitée est parvenue tant bien que mal à survivre sur ses maigres économies.
C’est finalement en décembre 2021 qu’elle a fini par percevoir plus de 32.000 euros d’arriérés de retraite. Un soulagement qui n'a pas duré longtemps.
Endettée de plus de 5.000 euros
Cette somme versée en une fois a cependant fait gonfler le revenu fiscal de la retraitée. Avec pour conséquence de faire exploser les impôts sur sa feuille d’imposition de 2022 basée sur les revenus 2021. L’administration lui réclame alors 5.051 euros.
«Elle ne touche même pas le Smic, s'est désolée sa fille Badia. Je me suis dit logiquement qu’elle ne paierait pas du tout d’impôt». Avec 1.100 euros de pension de retraite mensuelle, Fatma ne devrait en effet pas avoir à payer d’impôt.
Refus d’aides médico-sociales
Mais son calvaire ne s'est pas arrêté-là. Atteinte d’un cancer, la retraitée est depuis bloquée dans toutes ses démarches d’aides médico-sociales, car son revenu fiscal de référence est trop élevé pour en bénéficier.
«Nous sommes encore coincées. Il faut qu'on fasse un dossier de demande auprès de la MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées). Si le justificatif d'impôts sur le revenu n'est pas bon, ils penseront qu'elle touche beaucoup d'argent et ils vont nous rire au nez en nous disant qu'elle n'a pas à demander une aide», a expliqué sa fille.
L'administration fiscale a accepté de réduire le reliquat d’impôts de la retraitée à 2.700 euros après une première réclamation. Une somme équivalente à deux mois et demi de retraite de Fatma.
La retraitée a pu faire un recours gracieux, une procédure exceptionnelle qui permet de contester une décision administrative. Elle aura une réponse «sous peu», a indiqué la radio.