Dans un contexte de forte inflation, l’intersyndicale, qui a mené la lutte contre la réforme des retraites, se prépare à appeler à une mobilisation, le 13 octobre. Les leaders des huit principaux syndicats français se sont réunis, ce vendredi 25 aoûit, lors d’une visioconférence.
Cette rentrée s'annonce déterminante pour les syndicats représentatifs de la lutte contre la réforme des retraites. Les huit leaders de la CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU, se sont réunis autour d'une visioconférence, ce vendredi 25 août, pour travailler sur un communiqué qui sera diffusé lundi, appelant à une grève le 13 octobre.
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a laissé entendre cette idée lors de l'Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités à Bobigny.
L'intersyndicale envisage une mobilisation au milieu du mois d'octobre afin d'aborder les questions cruciales telles que l'augmentation des salaires, l'égalité hommes-femmes et l'environnement. «Il faut vraiment qu'on mette toutes nos forces pour réussir cette date», a déclaré Sophie Binet, en soulignant que la mobilisation aurait lieu un vendredi, en écho aux «Fridays For Future» des écologistes.
L'unité syndicale persiste malgré les obstacles
La date annoncée pour la mobilisation est le 13 octobre, alignant ainsi les pas de l'intersyndicale sur ceux de la Confédération européenne des syndicats, qui a programmé deux mobilisations, les 13 octobre et 13 décembre, selon Yvan Ricordeau, numéro 2 de la CFDT.
Après des mois de mobilisations contre la réforme des retraites, les syndicats considèrent que «les braises du mouvement social ne sont pas éteintes», selon Murielle Guilbert, co-déléguée générale de Solidaires.
L'unité syndicale construite pendant ce mouvement offre l'opportunité de rééquilibrer le rapport de force avec le gouvernement et le patronat, particulièrement dans le cadre des négociations à venir sur l'assurance chômage et les retraites complémentaires.
La réforme des retraites, qui doit officiellement entrer en application le 1er septembre, a motivé cette volonté commune des syndicats de poursuivre la mobilisation et de maintenir leur unité, en s'inscrivant dans un contexte européen.