10 à 15 % des écoles primaires ne respecteraient pas les 30 minutes d'activité physique quotidiennes, a affirmé la ministre des sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, ce lundi 4 septembre sur Sud-radio.
L'an dernier, le gouvernement a demandé aux écoles primaires de faire rentrer dans l'emploi du temps des élèves au moins 30 minutes par jour d'activité physique. Un an plus tard, le bilan est encore trop faible.
«D'après les estimations, on sait qu'il y a probablement 10 à 15 % des établissements qui ne sont pas encore rentrés dans la pratique de ces 30 minutes au quotidien», a affirmé la ministre Amélie Oudéa-Castéra au micro de Sud-radio ce lundi. En cause, un déficit d'accompagnement des professeurs sur le sujet. Plusieurs enquêtes sur le terrain le prouvent. C'est donc un véritable enjeu pour cette nouvelle année scolaire.
«Nous voulons une généralisation à 100%»
Récemment Amélie Oudéa-Castéra a rencontré Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, ainsi que l'ensemble des recteurs et quelques directeurs académiques de départements pour marteler l'objectif d'une «généralisation à 100%» de cette initiative. Environ 150 athlètes de haut niveau ont accepté d'intervenir dans les écoles pour motiver les élèves à faire du sport.
À l'initiative du projet, le ministère de l'Éducation nationale, avec Paris 2024 et le mouvement sportif, recommandent fortement que chaque élève bénéficie d'au moins 30 minutes d'activité sportive par jour. Ce temps s'ajoute aux heures d'EPS (éducation physique et sportive) inclus dans le programme.
une sédentarité alarmante, selon l'OMS
Ces 30 minutes d'activité sportive doivent s'adapter aux contextes et aux établissements pendant les temps scolaires ou périscolaires. L'activité sportive contribuerait à la bonne santé physique et mentale des élèves mais surtout de lutter contre la sédentarité.
Selon une étude publiée par la revue The Lancet menée par l'OMS (organisation mondiale de la santé), les jeunes souffrent d'un manque d'activité physique important. Depuis 15 ans de bilan, les chiffres ne baissent pas : 4 adolescents sur 5 ne bougent pas assez. Cela serait dû à «la révolution électronique» qui pousse les jeunes à «être moins actifs».