Invité de La Grande Interview ce mercredi 30 août, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a indiqué qu'il ne se fait «aucune illusion» quant à l'issue de la réunion organisée ce jour par Emmanuel Macron avec les principaux chefs des partis politiques.
Une «initiative politique de grande ampleur». Ce mercredi 30 août, le président de la République a invité les responsables de l'ensemble des partis politiques représentés au Parlement afin de débattre et d'échanger pour trouver des consensus, dans l'optique de «sortir le pays des crises» et de «mener des réformes de grande ampleur», tout en s'assurant que chacun puisse «converger sans reniement ni renoncement», dans l'intérêt supérieur des Français. Une invitation à laquelle se rendra Fabien Roussel, qui ne se fait cependant «aucune illusion» quant à l'issue des débats.
«J'y vais sans illusion aucune, d'abord parce que j'ai encore en travers de la gorge la séquence des retraites, et le fait que pendant six mois, il nous a humilié, bafoué, bafoué le Parlement, et utilisé le 49.3. Il nous dit qu'il veut nous tendre la main pour travailler à un consensus, il a déjà annoncé dans une longue interview qu'il allait faire 15 milliards d'euros d'économies sur le budget de l'État, et qu'il était prêt à utiliser le 49.3 de nouveau concernant le budget de la Sécurité sociale», a déploré le secrétaire national du PCF.
Une opération de communication
Selon les premiers éléments recueillis par CNEWS, l’ensemble de la journée se déroulera sans la presse. Aucune prise d'image ne sera autorisée et aucune zone de duplex ne sera prévue. Le président de la République et la Première ministre accueilleront les invités à 15h et organiseront trois réunions de travail. Sur la forme, chacune des réunions devrait commencer par une introduction du président, puis les invités parleront à tour de rôle pour avancer leurs propositions. S’en suivront des débats pour tenter de trouver un consensus.
Un point de méthode sur lequel on insiste, du côté de l'exécutif. «Le président viendra dans une position d’écoute par rapport aux partis, sans proposition, sans agenda. Il y a vraiment une volonté de voir ce qu’on peut trouver en commun pour converger», explique-t-on du côté de l'Élysée. Pas suffisant pour convaincre Fabien Roussel, qui dénonce une opération de communication, et qui rappelle qu'il se rendra sur place parce qu'il «n'aime pas la politique de la chaise vide», et surtout parce qu'il a «beaucoup de choses à dire au président».
Dans le détail, la Nupes portera notamment des propositions sur les difficultés de recrutement dans l’Éducation nationale, l’augmentation du prix des fournitures scolaires, le coût de la vie étudiante, le prix de l’électricité, du carburant et l’inflation sur les produits alimentaires. Enfin, les partis de gauche réclament un référendum sur la réforme des retraites, «le seul projet de référendum qu’attendent les Françaises et les Français», selon eux.