La revalorisation des salaires des enseignants doit entrer en vigueur vendredi 1er septembre, à quelques jours de la rentrée. Le montant des augmentations varie d'un profil à l'autre.
C'était une promesse d'Emmanuel Macron aux enseignants de France : les salaires du premier et second degré doivent être revalorisés à la rentrée. A partir de ce vendredi 1er septembre, ces professionnels gagneront donc 125 à 250 euros net de plus par mois, selon leur profil.
L'objectif était de garantir un salaire d'au moins 2.000 euros net par mois en début de carrière pour tous les enseignants titulaires. Les augmentations observées reposent principalement sur la revalorisation de l'indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves (prime Isae) attribuée aux professeurs des écoles, ainsi que sur celle de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (Isoe) pour les enseignants des collèges et lycées.
L'augmentation du point d'indice de la fonction publique, survenue au 1er juillet, et celle de la prime d'attractivité concernant les 15 premières années de carrière, sont également incluses dans ces revalorisations.
Pour les nouveaux titulaires
D'après les informations du ministère de l'Education nationale, compilées par Capital, un professeur des écoles nouvellement titularisé en classe normale, échelon 2, touchera 2.102 euros net par mois à partir de ce vendredi. Soit 178 euros de plus (+9,3%) que ceux qui ont été titularisés l'année dernière.
La rémunération sera la même pour un enseignant de collège ou lycée récemment titulaire. En ce qui le concerne, l'augmentation par rapport à ses prédécesseurs s'élève à 174 euros.
A noter que dans ces deux cas, le salaire mensuel peut même atteindre jusqu'à 2.466 euros net s'il est question de professionnels exerçant en réseau d'éducation prioritaire (REP+).
Pour les enseignants en lycée professionnel
Un professeur principal en lycée professionnel, classe normale, échelon 4, percevra une hausse de 239 euros au titre de la revalorisation générale. Mais, selon le ministère, il pourrait toucher jusqu'à 565 euros net de plus en signant le pacte enseignant (voir plus bas). Ce dernier, basé sur le volontariat, engage les professeurs à accepter différentes missions supplémentaires contre rémunération.
Cela consiste à honorer des remplacements de courte durée, accompagner des élèves dans leur orientation professionnelle ou encore enseigner une activité optionnelle, par exemple.
Pour un professeur des écoles avec sept ans de carrière
Au 1er septembre, les enseignants en primaire ou maternelle ayant sept ans d'expérience toucheront 251 euros net de plus grâce à la hausse du point d'indice, de la prime Isae et de la prime d'attractivité. Dans leur cas, 283 euros supplémentaires sont conditionnés à la signature du pacte enseignant.
Pour un professeur de collège expérimenté
La revalorisation salariale d'un professeur de collège ayant 17 ans de carrière (classe normale, échelon 8) sera moins importante que celle des néo-titulaires. D'un montant de 126 euros, elle lui permettra de gagner 2.480 euros net par mois.
Là encore, il pourra, s'il le souhaite, gagner davantage en effectuant d'autres missions. Signer le pacte enseignant pourrait lui rapporter 283 euros de plus, soit un salaire net mensuel de 2.763 euros.
Pour un professeur de lycée expérimenté
Avec 27 ans de carrière derrière lui (hors classe, échelon 3), un professeur certifié exerçant en lycée gagnera 131 euros de plus par mois grâce à la revalorisation du point d'indice et de la prime Isoe. Son salaire atteindra alors 2.776 euros net par mois. Avec le pacte enseignant, il peut espérer toucher 188 euros supplémentaires, portant sa rémunération mensuelle nette à 2.964 euros.
Le pacte enseignant
Promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022, le pacte enseignant repose sur l'idée d'une hausse de la rémunération des enseignants conditionnée à de nouvelles missions.
Il doit notamment permettre «le remplacement systématique des enseignants absents» pour de courte durée dans les collèges et lycées, identifié comme l'une des missions prioritaires par le ministère.
Parmi les autres missions volontaires proposées figurent la participation au dispositif «devoirs faits» dans les collèges, l'animation de stages de réussite pendant les vacances ou, pour les enseignants du premier degré, le fait de dispenser une heure hebdomadaire de soutien en français et mathématiques dans les classes de 6e.
A quelques jours du retour des 12,7 millions d'élèves à l'école, aucun chiffre n'a été communiqué par le ministère sur le nombre d'adhérents à ces nouvelles missions. Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale, a dit préférer «ne pas faire de pronostics».