Face à la sécheresse qui frappe l'Hexagone, l'Office français de la biodiversité (OFB) a effectué plusieurs contrôles sur l'utilisation de l'eau. Résultat : environ 7% des vérifications ont débouché sur des infractions.
Remplissage de piscines, de champs ou encore lavage de voitures... Tous ces cas de figure font l'objet d'infractions d'après un bilan de l'Office français de la biodiversité (OFB). En effet, alors que la France connaît une période de forte sécheresse, des contrôles sur l'utilisation de l'eau ont été mis en place. Et près de 7% d'entre eux ont révélé des infractions.
«À ce jour, l'OFB a déjà réalisé près de 6.000 contrôles relatifs aux mesures de gestion quantitative de l’eau sur l’ensemble du territoire national, dont 90% portaient sur les arrêtés sécheresse pris par les préfets dans les départements», a indiqué l'établissement public, qui a effectué plus de mille contrôles la première semaine du mois juillet.
«Des manquements ou des infractions commis par des professionnels ou des particuliers ont été relevés dans environ 7% des cas. Ces opérations de contrôle vont se poursuivre au moins jusqu'à l'automne, tant que les restrictions liées à la sécheresse persisteront», a ajouté l'OFB dans un communiqué.
Avec les services de l'État, les agents de l'@OFBiodiversite réalisent des opérations de police visant à expliquer les enjeux de la protection de la ressource en eau, sensibiliser les usagers et contrôler le respect des règles de restrictionhttps://t.co/wWHTzoKaK7
— Office français de la biodiversité (@OFBiodiversite) August 18, 2023
Les types d'infractions peuvent regrouper : «l'irrigation interdite, dépassement des débits autorisés, arrosage, horaires non autorisés, piscines, etc.», a détaillé une porte-parole de l'OFB à l'AFP.
jusqu'à 7.500 euros d'amende
Ne pas respecter l'utilisation de l'eau peut coûter cher. Les personnes encourent jusqu'à 1.500 euros d'amende et les personnes morales 7.500 euros.
Soixante-dix-huit départements étaient concernés par des restrictions d'eau à la mi-août, dont quarante en situation de crise à l'instar de l'Ain, de l'Aude ou encore des Alpes-Maritimes.
En «crise», de nombreux usages de l'eau sont interdits comme le remplissage des piscines, le lavage des voitures ou l'arrosage des terrains sportifs. En agriculture, l'irrigation est aussi interdite (sauf les semences et plants avec certains systèmes).
«Les différents contrôles menés par les agents de l’OFB sont placés sous l’autorité des préfets qui identifient les types d’usage de l’eau et les secteurs géographiques du département à prioriser. Ainsi, selon ceux-ci, ils peuvent concerner des particuliers, des agriculteurs, des entreprises ou encore des collectivités», a précisé la porte-parole.
Alors que la France comptait 72% de ses nappes phréatiques en dessous des normales de saison au 1er août, il semblerait que la chaleur ait décidé de s'installer en France. En effet, Météo France a placé 28 départements en vigilance orange canicule pour ce samedi 19 août.