Othman Nasrou, vice-président de la région Île-de-France, est revenu, ce jeudi 10 août, sur les émeutes qui ont frappé la France le mois dernier, après la mort du jeune Nahel.
Le vice-président de la région Ile-de-France et premier secrétaire général délégué des Républicains, Othman Nasrou, est revenu dans la Matinale d'Europe 1 sur les violences qui ont touché la France après la mort du jeune Nahel et l’absence de réaction du gouvernement.
Valérie Pécresse, avait demandé, au début du mois de juillet, que l’on «pourrisse les vacances des casseurs qui étaient impliqués.»
«La réponse du gouvernement est sans effet et erratique. Le gouvernement ne sait pas traiter ce sujet. La Première ministre en est restée à nous expliquer qu’il fallait prendre le temps d’un diagnostic. Ce que nous disons, nous, avec Valérie Pécresse et Les Républicains, c’est qu’il faut une réponse forte. Il faut une réponse qui soit éducative et une réponse pénale aussi», a rapporté Othman Nassrou.
Une réponse pénale plus forte
«Il faut une réponse qui soit à la hauteur de ce qu’il s’est passé. Dans notre pays, il y a un délitement de la réponse pénale. On a un sentiment d’impunité et on a aussi une faillite de l’Éducation nationale», a ajouté ce dernier.
Le vice-président de la région Ile-de-France a estimé que la réponse pénale devait être encore plus forte.
«Les peines prononcées peuvent être des peines sévères, mais seront-elles bien exécutées ? Nous sommes dans un pays où vous avez des peines de moins d'un an de prison ferme qui ne sont quasiment jamais exécutées, faute de places de prison. Ce sont des peines virtuelles. On a l’impression que la main de l’État tremble quand il s’agit de sanctionner la délinquance», a déclaré Othman Nassrou.
«Nous avons parlé de la responsabilité des parents qui sont dépassés. Malheureusement, d’autres sont démissionnaires et il faut les sanctionner. Le gouvernement et le président de la République ont exclu la possibilité de suspendre les allocations familiales. Nous n’avons pas assez de centres éducatifs fermés dans notre pays. Ça ne peut pas continuer comme ça», a ajouté le Républicain.
Pour lui, la question éducative est une question problématique sur laquelle nous sommes en échec dans notre pays.
«Le président avait fait mine de vouloir s’emparer des questions de séparatisme. Nous avons des défis de cohésion qui sont immenses dans notre pays. Cela passe par l'autorité de l'État, ça passe par le fait de réapprendre à une partie de notre jeunesse que nous sommes dans un pays où ils peuvent tout à fait avoir leur place, à condition de respecter les règles», a conclu Othman Nassrou.