Plus d’un mois après la dissolution des Soulèvements de la Terre, le Conseil d’Etat doit examiner ce mardi 8 août le référé du collectif écologiste contre cette décision.
Après sa dissolution, prononcée le 21 juin dernier en Conseil des ministres, le collectif Les Soulèvements de la Terre a promis d’aller au bout de sa «bataille juridique» contre cette décision. Un recours en référé devant le Conseil d’Etat a été présenté vendredi dernier par le mouvement, et doit être examiné ce mardi par l’institution, à partir de 15h. La décision devrait être rendue d'ici la fin de la semaine.
La décision par le gouvernement de la dissolution du collectif avait été jugée «liberticide car attentatoire à la liberté d'expression» et «à la liberté d'association», selon Basile Dutertre, l’un des dirigeants du mouvement. «Cette bataille juridique, on va en vivre la première étape mardi 8 août au Conseil d'Etat, ce sera l'examen d'un référé-suspension, une procédure d'urgence qui demande à ce que la mise en application du décret soit immédiatement suspendue», avait-il ajouté vendredi dernier lors de la présentation du recours.
L’avocat du mouvement, Sébastien Mabile, a jugé l’audience de ce mardi «capitale», et «inédite», au vu du nombre d’adhérents au collectif, qui en revendique 150.000. Les Soulèvements de la Terre ont par ailleurs affirmé que 50.000 nouvelles personnes ont adhéré au mouvement depuis sa dissolution.
Ce mouvement a été accusé par le gouvernement «d’appeler» et de «participer» à des violences, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’a également accusé d’«écoterrorisme», notamment après la mobilisation de ses partisans aux rassemblements contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. D'où la volonté de l'exécutif d'engager une procédure de dissolution depuis le mois de mars.
En plus de ce recours présenté par le mouvement, d’autres associations et plusieurs partis politiques (notamment EELV, La France insoumise et Agir pour l’Environnement) se sont associés pour présenter un recours parallèle demandant également la suspension du décret de dissolution.