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Nicolas Bedos visé par une enquête pour viol et agressions sexuelles : ce que l'on sait

Le réalisateur avait été placé en garde à vue le 21 juin après la plainte d'une femme l'accusant d'avoir touché ses parties intimes par-dessus son pantalon, dans un club parisien dans la nuit du 1er au 2 juin. [J.SEBADELHA / AFP]

Visé par trois plaintes distinctes, le réalisateur Nicolas Bedos fait l'objet d'une enquête pour viol et agressions sexuelles, a-t-on appris ce mardi.

Une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles a été ouverte le 5 juillet pour examiner trois plaintes distinctes de femmes mettant en cause le réalisateur Nicolas Bedos, a indiqué mardi le parquet de Paris, confirmant une information de Mediapart.

Contactée, l'avocate de M. Bedos, Me Julia Minkowski, n'a pas souhaité réagir.

L'enquête a été confiée au premier district de la police judiciaire de Paris, ont précisé une source proche du dossier et le parquet.

Deux des femmes qui disent avoir adressé un signalement fin juin au parquet de Paris ont raconté auprès de Mediapart les faits de nature sexuelle dont elles accusent Nicolas Bedos. 

L'une d'elle, une comédienne et scénariste de 50 ans qui se fait appeler Chloé, accuse le réalisateur de 44 ans de l'avoir violée au domicile des Bedos à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) une nuit de 1999.

Agée de 26 ans et serveuse, elle avait accepté de suivre chez des amis puis chez ses parents Nicolas Bedos avec qui s'était instaurée une «forme de relation amicale».

Une deuxième femme, sous le prénom de Marion, a décrit au média en ligne une agression sexuelle commise par Nicolas Bedos en août 2017 dans une maison de vacances alors qu'elle était adolescente.

C'est la révélation de la garde à vue du comédien et de l'annonce de son procès qui ont décidé les deux femmes, qui se connaissent, à témoigner auprès de la justice, précise Mediapart. 

Le réalisateur a été placé en garde à vue le 21 juin après la plainte d'une femme l'accusant d'avoir touché ses parties intimes par-dessus son pantalon, dans un club parisien dans la nuit du 1er au 2 juin.

A l'issue de son audition, il a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris en février 2024 pour agression sexuelle en état d'ivresse manifeste, un délit pour lequel il encourt cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

«Il ne veut pas remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par dessus son jean», avait expliqué à l'époque son avocate, Me Julia Minkowski. «Mais un tel geste, dont il n'a pas le souvenir, qui se serait produit sur la piste de danse d'une boîte de nuit, n'a pu être qu'accidentel sous l'effet de l'ébriété», avait-elle ajouté.

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