Le tribunal judiciaire de Montauban a condamné à 6 mois de prison avec sursis un fonctionnaire de police, mardi, qui avait blessé un vidéaste lors du mouvement des gilets jaunes, en 2019.
Plus de quatre ans après les faits, la justice a rendu son verdict. Un policier a été condamné à six mois de prison avec sursis, mardi 11 juillet, par le tribunal correctionnel de Montauban, pour avoir blessé un vidéaste amateur lors de l'acte 19 des «gilets jaunes», le 23 mars 2019.
Au cours d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, sur les berges du canal du Midi à Toulouse, la victime, âgée de 48 ans, avait été atteinte à la tête par le tir d'un lanceur de grenades lacrymogènes.
De quoi expliquer pour le policier incriminé, l'interdiction de porter une arme pendant six mois, assortie à sa peine.
Un tir «pas réglementaire»
Lors de l'audience en mai, le procureur de Montauban Bruno Sauvage avait estimé que la qualification pénale de «coups et blessures volontaires» était justifiée car le tir n'était «pas réglementaire».
Le tir de grenade avait été réalisé à hauteur d'homme et non en cloche.
Selon France 3 Occitanie, le policier a exprimé lors du jugement sa «surprise» et sa «déception», alors qu'une audience civile doit statuer sur une demande de dommages et intérêts en mai 2024.