Une audience en comparution immédiate de personnes suspectées d'avoir participé aux violences urbaines de ces derniers jours à Lyon, a dû être suspendue ce mardi suite à un mouvement de sympathisants d'ultragauche.
Une salle d'audience à Lyon (Rhône) a dû être évacuée ce mardi 4 juillet alors que des personnes qui devaient être jugées en comparution immédiate pour avoir participé aux dégradations dans la ville en réaction à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de police la semaine dernière, à Nanterre.
Le jugement a été brusquement interrompu lorsqu'un homme a exhibé un tee-shirt anti-police et résisté à son expulsion des lieux, a indiqué le parquet de Lyon.
Des manifestants perturbent une audience au tribunal de #Lyon où 25 personnes vont être jugées en comparution immédiate. La salle a été évacuée. Le ministre de la Justice vient d'annoncer que 350 personnes ont été incarcérées depuis le début des #emeutes. pic.twitter.com/MBJgHsJxoj
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 4, 2023
S'est ensuivi un mouvement de foule à la sortie de la salle, où une trentaine de militants, scandant des slogans hostiles aux forces de l'ordre, ont tenté - en vain - de s'opposer à l'interpellation pour outrage du porteur du tee-shirt. «Tout le monde déteste la police» ou encore «la police fusille, la police assassine», pouvait-on ainsi entendre.
Le président du tribunal a ensuite décidé de ne plus faire entrer en salle que les avocats, journalistes et personnes munies de convocations pour la soirée de mardi. Les débats ont toutefois pu reprendre après 45 minutes d'interruption.