Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fustigé la Nupes et le Rassemblement national ce mardi 4 juillet à l’Assemblée nationale, répondant aux questions des députés concernant les émeutes en France.
Les extrêmes mis dos à dos. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fustigé la Nupes et le Rassemblement national ce mardi, lors d’un échange musclé à l’Assemblée nationale concernant les émeutes en France, émanant du décès de Nahel.
En effet, pris à partie par le député du Rassemblement national Michaël Taverne, de la 12e circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur a vivement réagi malgré le chahut dans l’Hémicycle. «Nous ne voulons ni de la haine des policiers, ni de la haine des étrangers, mais nous voulons l’amour de la République», a-t-il crié, tout en pointant du doigt respectivement la Nupes et le RN à travers la salle.
Après la mise en examen du policier ayant tué le jeune Nahel, et l’interpellation de quelque 4.000 personnes depuis le début des émeutes il y a moins d’une semaine, c’était l’heure du bilan pour Gérald Darmanin et le gouvernement. Et face au député, le ministre a rappelé sa volonté de ne pas «confondre les débats», martelant que «nous sommes nombreux ici monsieur le député à être issus des quartiers, à être issus de l’immigration et à aimer notre pays».
«90% des émeutiers interpellés sont français»
Gérald Darmanin a notamment apporté des précisions sur les interpellations en France. En effet, si le RN réclame plus de sanctions par rapport à l’immigration qu’ils lient avec les jeunes émeutiers, le ministre a précisé : «moins de 10% des 4.000 interpellés étaient étrangers, 90% étaient Français. 40 personnes seulement étaient éligibles à un centre de rétention administratif. La question aujourd’hui, c’est celle des jeunes délinquants, pas des étrangers», a-t-il ajouté.
«Moins de 10% des 4.000 interpellés étaient étrangers», selon Gérald Darmanin pic.twitter.com/e9SorIRMST
— CNEWS (@CNEWS) July 4, 2023
Dans un second temps, ce fut au tour du député LFI de la 10e circonscription de l’Essonne Antoine Leaument de s’exprimer. «On est tous Français, on doit avoir les mêmes droits», a-t-il défendu, reprochant à Gérald Darmanin de «nier le racisme», et d’avoir «peur de le dénoncer» et de le combattre.
«Il ne faut pas tout confondre. Un policier a été mis en examen, tous les policiers n’ont pas été mis en examen. Des habitants ont mis à sac des villes, tous les habitants ne l’ont pas fait», a rétorqué le ministre de l’Intérieur, citant Jacques Brel en estimant que les députés LFI ne sont pas des «révolutionnaires», mais «des petits révoltés».