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Émeutes en France : «Je n'ai pas de haine», déclare le maire de L'Haÿ-les-Roses

Invité dans la Matinale, ce mardi 4 juillet, sur CNEWS, le maire de l'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, est revenu sur l'attaque à la voiture-bélier qu'il a subi ce week-end. «Je ne peux pas dire que je n'ai pas de colère, mais je n'ai pas de haine», a-t-il assuré.

Vincent Jeanbrun, maire de l'Haÿ-les-Roses, victime d'une attaque à la voiture bélier dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, avait les larmes aux yeux sur le plateau de Laurence Ferrari, dans La Matinale, sur CNEWS. Il est revenu sur le drame qu'il a subi avec sa famille, en jouant la carte de l'apaisement.

«Je ne peux pas dire que je n’ai pas de colère, mais je n’ai pas de haine. Ma colère ne mènera pas à la violence, au contraire», a-t-il assuré. «Ce que je veux, c’est la paix. Je voudrais que tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui se disent "on est là pour faire avancer le pays", [qu'on fasse] en sorte de vivre au maximum en harmonie en société.»

Durant son intervention, il a remercié chaleureusement toutes les personnes qui lui avaient adressé un message de soutien pour sa famille. Pour rappel, l'épouse de Vincent Jeanbrun a été victime d'une fracture du tibia en tentant de passer par-dessus le mur de leurs voisins. «Elle a été opérée avec succès et sortira de l'hôpital cet après-midi», a annoncé l'édile.

«Ils sont une hyper minorité»

L'élu a également interpellé les Français qui se sentent en opposition avec les émeutes. «Il y a le camp des casseurs, il y a les autres. Et nous, les autres, on est beaucoup plus nombreux», a-t-il expliqué. Avant de faire un appel au rassemblement : «Ils sont une hyper minorité».

Vincent Jeanbrun espère également une réflexion commune sur la situation chaotique qui règne toujours, chaque soir, dans plusieurs villes de France. «Il faut qu'on trouve en nous la force de se rassembler, de poser le constat, poser les solutions qui nécessiteront le retour à l'ordre et le retour de l'autorité. Mais l’autorité, ce n’est pas la violence, l’ordre ce n’est pas la privation de liberté, au contraire, ce sont les règles du jeu qui permettent d’organiser la liberté de chacun et de construire la liberté et la fraternité qui font la fierté de ce pays».

Il a enfin rappelé son passé «d'enfant des barres HLM de ma ville», à l'époque où «on avait un pays qui nous aimait et qui nous donnait de l'espoir». «Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine, l’école de la République m’a tant appris», a-t-il affirmé, non sans émotion.

Il conclut alors que «cette République a encore des fondamentaux extraordinaires», tout en reconnaissant que celle-ci est «blessée, pas loin d'agoniser», avant de souligner qu'«il est urgent de la guérir tous ensemble».

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