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Jean-Luc Mélenchon : «La question pour un homme politique, ce n'est pas d'appeler au calme, de se donner des postures. C’est d’essayer d’arriver au calme»

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la lenteur de la justice dans les cas de violences policières. [DENIS CHARLET / AFP]

Alors que les nuits d’émeutes se poursuivent partout en France depuis la mort de Nahel, tué lors d’un refus d’obtempérer, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’il n’était pas du devoir des hommes politiques «d’appeler au calme» mais «d’essayer d’arriver au calme».

Le leader de la France insoumise n’appellera pas au calme. Invité sur LCI dimanche 2 juin au soir, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’il n’était pas de la responsabilité d’un homme politique de réclamer la fin des émeutes.

Interrogé sur sa position, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : «vous me demandez à moi tout seul de faire plus que 45.000 hommes qui ont été déployés pendant deux nuits, plus que Monsieur Mbappé, plus que la grand-mère du petit», en appelant au calme. L’ancien candidat à la présidentielle estime que les politiques ont pour mission «d’essayer d’arriver au calme», en réglant «les problèmes qui se posent.»

La question pour un homme politique, ce n'est pas d'appeler au calme, de se donner des postures. C’est de bâtir le calme.


Et pour cela, il faut régler rationnellement et concrètement les problèmes posés. #EnTouteFranchise pic.twitter.com/4QHQT0EnUb

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 2, 2023

Un refus d’appeler au calme, qu’il a motivé en estimant «je dirai ce que je veux, comme je le veux, et ce que je veux c'est la justice». Ainsi, il a rappelé que l’ensemble des parlementaires insoumis avait «déposé une proposition pour abroger, la loi qui permet de tirer pour un refus d’obtempérer.»

Une justice trop lente face aux violences policières

Pour Jean-Luc Mélenchon, il faut aussi «écouter les syndicats de magistrats» au lieu de dire que «celui qui n’appelle pas au calme sera pendu séance tenante». Le syndicat souhaite le dépaysement du jugement des violences policières, pour éviter de devoir juger de l’inculpation de policiers avec qui ils travaillent quotidiennement. 

Le leader de la France insoumise a également dénoncé la lenteur de la justice dans ce genre de cas, prenant pour exemples certaines affaires. «Les policiers qui ont été inculpés dans l’affaire du meurtre Monsieur Cédric Chouviat, trois ans après, alors qu’ils sont inculpés, n’ont toujours pas été jugés. C’est aussi le cas de monsieur Traoré depuis sept ans.»

S’il n’appelle pas au calme dans sa globalité, Jean-Luc Mélenchon avait tout de même appelé les émeutiers à «ne pas toucher» aux écoles, bibliothèques et gymnases. 

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