Alors que l’idée de voir Emmanuel Macron se représenter en 2027 a fait surface par l’intermédiaire de Richard Ferrand, c’est cette fois-ci Roselyne Bachelot qui estime que «tout le monde est d’accord pour une troisième candidature», à la fois «ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre».
Emmanuel Macron candidat à l’élection présidentielle de 2027 ? C’est le scénario envisagé par Richard Ferrand, la semaine dernière, et repris par l’ancienne ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, ce dimanche 25 juin sur Public Sénat. Selon elle, «tout le monde est d’accord pour une troisième candidature, à la fois ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre».
«C’est une réflexion globale sur la réforme des institutions, et je dois dire que tout le monde peut se retrouver dans cette proposition de Richard Ferrand, qui n’a pas pour but d’offrir un troisième mandat à Emmanuel Macron mais une troisième candidature. Donc tout le monde est d’accord pour la troisième candidature d’Emmanuel Macron, ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre, parce que finalement, ce qui sera déceptif pour ses opposants, c’est qu’ils ne pourront pas lui régler son compte en 2027», a affirmé Roselyne Bachelot.
#Ferrand "Tout le monde est d'accord pour une troisième candidature de #Macron : ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre. Car les opposants seraient déçus de ne pas pouvoir lui régler son compte en 2027" @R_Bachelot
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Un référundum ou l'accord de trois parlementaires sur cinq
Si cette idée a récemment fait surface dans certaines sphères politiques, notamment dans le cadre d’une réforme des institutions pour laquelle Emmanuel Macron s’était engagé lors de son premier quinquennat, sans toutefois en préciser davantage les contours, elle n’a pour autant que très peu de chances d’aboutir. Pour ce faire, Emmanuel Macron devrait modifier la Constitution et dispose de deux moyens pour y parvenir : un référendum, ou l’accord de trois parlementaires sur cinq, soit un scénario hautement improbable.
À cet égard, la Constitution est claire. Une modification constitutionnelle ne peut s’opérer que de deux manières : à l’aide d’un référendum, ou bien du vote des trois cinquièmes des députés à l’Assemblée nationale. Au vu de la popularité d’Emmanuel Macron, qui ne cesse de baisser, notamment après l’épisode tumultueux des retraites, la première option semble d’ores et déjà révolue, tandis que la majorité relative obtenue par Renaissance ne permet guère d’envisager une plus grande réussite à travers la seconde.
Pour entamer un troisième mandat de président de la République, à supposer qu’il s’agisse réellement de sa volonté, Emmanuel Macron devra donc trouver un autre moyen, ou bien patienter sagement jusqu’en 2032. À ce moment-là, il sera parfaitement en droit de se représenter, et il ne sera âgé que de 54 ans.