Depuis dimanche 18 juin, le sous-marin Titan, qui devait explorer l’épave du Titanic, est porté disparu dans l’océan Atlantique avec ses cinq passagers à bord. Ces derniers n’ont plus que quelques heures de réserve d’oxygène.
Une course contre la montre s’est déclenchée depuis dimanche 18 juin après la perte de contact avec le sous-marin baptisé Titan, appartenant à la société OceanGate Expeditions, qui était parti explorer l’épave du Titanic.
En effet, selon les dernières estimations des garde-côtes américains effectuées ce mardi à 19h heure de Paris, le vaisseau ne disposait plus que d'une autonomie de 40 heures, soit moins de deux jours. Selon les estimations de l'AFP et de CNEWS, l'oxygène du Titan s'épuisera vers 13h08 ce jeudi.
«L'un des facteurs qui rend difficile la prévision de la quantité d'oxygène restante est que nous ne connaissons pas le taux de consommation d'oxygène par occupant du sous-marin», a déclaré le contre-amiral John Mauger ajoutant que «l'équipe de recherche part du principe qu'il lui restait environ 20 heures pour trouver et sauver l'équipage du sous-marin».
Cinq personnes sont à son bord selon OceanGate, qui a construit le sous-marin depuis sa base de Port Everett, dans l'État américain de Washington. Pour l'heure, les recherches «n'ont donné aucun résultat», a indiqué lors d'un point presse à Boston, le capitaine Jamie Frederick.
Mais mercredi matin, un sonar a capté des bruits sous l'eau pendant les importantes opérations de recherche en cours dans l'Atlantique nord.
Plusieurs scénarios peuvent expliquer l'incident, selon Stefan Williams, expert en robotisation sous-marine à l'Université de Sydney, dont le plus «bénin», avec une perte de propulsion ou de communication. Dans ce cas, le sous-marin a pu lâcher son lest pour remonter à la surface et attendre d'y être récupéré. Il a pu aussi couler au fond, mais il serait alors extrêmement difficile de le récupérer.
Le pire scénario serait un événement ayant compromis l'intégrité de la coque. Ce «serait un accident catastrophique à une telle profondeur», selon lui. L'entreprise s'est targuée d'utiliser en bonne partie des équipements disponibles «sur étagère», c'est-à-dire acquis commercialement, là où les sous-marins des grandes profondeurs sont généralement construits entièrement sur mesure.