Après l'agression d'une grand-mère et de sa petite fille à Bordeaux, lundi, la famille des victimes a dénoncé une «récupération politique».
Une première réaction attendue. Alors que l'agression d'une grand-mère et de sa petite fille à Bordeaux, lundi 19 juin, a provoqué de nombreuses réactions, la famille des victimes est sortie du silence.
Cette dernière s'est ainsi «indignée par la récupération politique qui est faite de ce fait divers», selon le communiqué transmis mardi à l'AFP par leur avocate, Me Nadège Pain.
«l'utilisation médiatique des images» également dénoncée
La famille dénonce également «l'utilisation médiatique des images sans son accord explicite et sans le moindre respect pour l'identité des victimes ou leur vie privée», indique l'avocate.
Plusieurs personnalités politiques ont en effet commenté l'agression, comme le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Eric Ciotti (LR), Marine Le Pen (RN) ou encore Marion Maréchal (Reconquête).
Agression ignoble d'une grand-mère et de sa petite-fille en bas de chez elles à #Bordeaux par un homme bien connu de la police. C'est épouvantable.
L'impunité, carburant de la barbarie ! pic.twitter.com/bPqc5jMXar— Marion Maréchal (@MarionMarechal) June 20, 2023
Dans une vidéo diffusée lundi soir sur le compte Twitter de l'ancien maire Les Républicains de Bordeaux Nicolas Florian, un homme s'engouffre à travers la porte d'un bâtiment en plein jour puis en extirpe de force une femme âgée et une enfant, les projetant violemment à terre sur le trottoir, avant de quitter les lieux.
Selon une source proche du dossier à CNEWS, Brahima B., le suspect interpellé, est un Français âgé de 29 ans, né le 12 juillet 1993 à Bordeaux, sans domicile fixe et très défavorablement connu des services de police.
«Il est parfaitement indécent de se servir de ce fait divers pour évoquer une origine ethnique ou de justifier des réformes pénales ou migratoires. La justice doit se rendre sereinement en son temps dans les tribunaux et non pas sur les plateaux de télé où les réseaux sociaux», ajoute Me Nadège Pain dans son communiqué.