En marge de la 14e manifestation nationale contre la réforme des retraites ce mardi 6 juin, des drones vont être utilisés pour encadrer la contestation dans des grandes villes comme Paris, Montpellier et Strasbourg.
Un outil de surveillance amené à se démocratiser. En marge de la 14e manifestation nationale contre la réforme des retraites ce mardi 6 juin, certains préfets de police ont autorisé l’utilisation de drones pour encadrer la contestation dans des grandes villes comme Paris, Montpellier et Strasbourg. Ce dispositif a officiellement été instauré par le gouvernement avec un décret promulgué au Journal Officiel le 19 avril dernier.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a abondé en ce sens via un décret publié ce vendredi afin de garantir la «sécurité du rassemblement sur la voie publique». Son arrêté préfectoral a autorisé «la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de drones» à l’occasion de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi. Les drones pourront filmer «de 10h à 19h» via «trois caméras embarquées sur des aéronefs télé-pilotés».
Un arrêté préfectoral (n°2023-00630) autorise la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de drones par la @prefpolice le 6 juin 2023, dans le cadre du rassemblement de l'intersyndicale, de 10h à 19h. pic.twitter.com/tZaQC0nhlL
— Préfecture de Police (@prefpolice) June 4, 2023
Ce vendredi, la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier a pris une décision similaire pour le mouvement organisé à Strasbourg. Elle a affirmé vouloir assurer «la sécurité des rassemblements ou la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens». Elle a également motivé cette décision par «des incidents qui sont intervenus lors des précédentes manifestations».
Le @prefet34 autorise par arrêté l’utilisation d’un drone dans le cadre de la manifestation contre la réforme des retraites à #Montpellier ce mardi 6 juin:
captation enregistrement & transmission d’images autorisés
de 10h30>16h
périmètre limité
https://t.co/w9IAWdCnTb pic.twitter.com/0XgagijQSN— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) June 5, 2023
Le même jour, le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh a validé «la captation d’enregistrement et la transmission d’images» de 10h30 à 16h pour la manifestation prévue à Montpellier.
Un dispositif de sécurité accru pour le 6 juin
Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé l’important dispositif policier mis en place à l’échelle nationale. Au total, 11.000 policiers et gendarmes seront déployés ce mardi, dont 4.000 dans la capitale.
En tout, 11 000 policiers et gendarmes seront déployés mardi dont 4 000 à Paris pour assurer la sécurité des manifestations et garantir le droit de manifester. Merci à nos forces de l’ordre. https://t.co/XY10WRE0k3
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 4, 2023
Il a aussi communiqué sur 17 interdictions administratives du territoire prises par son ministère à l’encontre de membres de l’ultra gauche venus de l’étranger.
Ce mardi, 250 actions ont été prévues dans toute l’Hexagone, avec jusqu’à 600.000 manifestants attendus, dont 40.000 à 70.000 à Paris, selon les autorités. Le cortège débutera à Paris dès 14h aux Invalides avant de se terminer en fin d’après-midi sur la place d’Italie.