Deux mois après l’explosion qui a provoqué l’effondrement de deux immeubles à Marseille, tuant huit personnes, la vie reprend peu à peu son cours, mais pas pour tous les survivants.
Il y a deux mois, la rue de Tivoli à Marseille était touchée par une explosion. Huit personnes sont mortes dans l’effondrement de deux immeubles. Deux mois plus tard, le quartier est toujours marqué par cet événement dramatique.
Pour certains habitants, comme Didier, un commerçant du coin, «le temps panse les blessures». Néanmoins, pour d’autres, tout ne s’est pas arrangé. Sur les 300 personnes délogées, une centaine n’ont pas réintégré leurs appartements.
C’est le cas de Laure et de sa mère Monique. Les deux femmes louaient un deux pièces au 24 de la rue de Tivoli, juste en face de l’immeuble qui a explosé.
«Il y a des fissures partout, un faux-plafond qui est complètement par terre. On est très contentes de ne pas avoir été là ce jour-là parce qu’on ne sait pas dans quel état on aurait été», témoigne Laure, en montrant des photos.
Depuis le sinistre, les deux femmes ont été relogées provisoirement dans quatre hôtels différents : «Ça fait peur, on se dit ‘mais ils vont nous balader comme ça combien de temps encore ?’», s’inquiète la jeune femme.
Si leur assurance prend en charge leur relogement, ce n’est pas le cas de toutes les autres personnes délogées qui attendent encore.
Un collectif a donc été créé par les habitants concernés. Il demande la mise en place d’une convention globale d’indemnisation afin d’accélérer les prises en charge.