Alors que les Français manifesteront mardi 6 juin pour appeler les députés à voter l'abrogation de la réforme des retraites, Sophie Binet, à la tête de la CGT, a rappelé que «rien n'est écrit d'avance», dans un entretien au Journal du Dimanche ce 4 juin.
La contestation contre la réforme des retraites se poursuit. L'intersyndicale a prévu une quatorzième journée de mobilisation, ce mardi 6 juin. A deux jours de cette nouvelle journée de mobilisation, la secrétaire générale de la CGT assure que «rien n'est écrit d'avance», dans un entretien au Journal du Dimanche le 4 juin.
«Jusqu'ici, on a déjoué tous les pronostics. Cela fait six mois que l'intersyndicale est mobilisée, c'est énorme», rappelle Sophie Binet, qui insiste sur l'importance de la mobilisation. «Les suites dépendront du niveau de la mobilisation mardi et du vote le 8 juin J'appelle donc tout le monde à descendre dans la rue», exhorte-t-elle.
«Scandale démocratique»
L'Assemblée nationale doit en effet examiner, jeudi 8 juin, une proposition de loi abrogeant la réforme, à l'initiative du groupe indépendant Liot. Le texte a été vidé de sa substance en commission, mais donnera lieu à de nouvelles passes d'armes lors de son examen en séance. Si des amendements ont été déposés pour rétablir cet article, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a d'ores et déjà prévenu qu'elle invoquerait l'article 40 de la Constitution pour les déclarer irrecevables. Si c'est le cas, ce sera un «pur scandale démocratique», a tonné Sophie Binet dans les colonnes du JDD.
«Nous avons marqué des points cruciaux : on a gagné la bataille des consciences, remis le syndicalisme au centre et fait perdre à Emmanuel Macron toute majorité sociale et politique. Et, oui, je le confirme : il est encore temps qu'il retrouve la raison et renonce à cette réforme», maintient la syndicaliste.