Une marche symbolique en soutien au maire démissionnaire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique), Yannick Forez, est organisée ce mercredi 24 mai à l’initiative de plusieurs partis de gauche.
Un hommage qui dure. Ce mercredi 24 mai, une marche symbolique est organisée à Saint-Brevin (Loire-Atlantique) en soutien à Yannick Forez, le maire de la commune qui avait démissionné à la suite de pressions de l’extrême droite et d’un incendie criminel de son domicile.
Cet événement fait suite à un appel lancé par la maire de Nantes Johanna Rolland, également Première secrétaire déléguée du Parti socialiste.
Nul ne devrait accepter qu’un maire puisse être intimidé par l'extrême droite, sa vie et celle de sa famille menacées.
Nous ne laisserons pas passer !
En solidarité avec Yannick Morez, @Johanna_Rolland @faureolivier @AndreLaignel appellent à une marche le 24 mai à #SaintBrevin. pic.twitter.com/AjHO7OAOUr— Parti socialiste (@partisocialiste) May 11, 2023
Saluant un maire qui «a été l'honneur de la République», Johanna Rolland a estimé que «jamais un élu ne devrait être obligé de choisir entre protéger sa famille et exercer son mandat public».
La France insoumise sera également présente. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a estimé, par l’intermédiaire d’un communiqué, qu’il fallait «dénoncer l’inaction du pouvoir macroniste contre l’extrême droite et ses violences».
Une série de mesures pour défendre les élus
Pour rappel, le maire Yannick Morez a démissionné le 10 mai dernier en regrettant un «manque de soutien de l'Etat» après que son domicile a été incendié en mars, en lien avec le déménagement vivement contesté près d'une école maternelle d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) existant depuis 2016 dans cette commune de Loire-Atlantique.
Sa décision a suscité une vague d’indignation de tout bord. Il a même été reçu par Elisabeth Borne le 15 mai dernier. Lors des questions au gouvernement, la Première ministre avait d’ailleurs pris la parole en dénonçant les actes de violence à l’encontre des élus. «S’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République, avait-elle lancé dans l’Hémicycle.
La semaine dernière, le gouvernement a pris la décision de durcir ses mesures pour protéger les élus. Ainsi, l’exécutif a décidé d’aligner les peines des atteintes aux élus sur celles des atteintes aux personnels en uniforme, tels que les policiers, les gendarmes, ou encore les pompiers. Ces sanctions iront jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende pour plus de 8 jours d’ITT, au lieu de 3 ans et 75.000 euros d’amende.
Des mesures qui seront intégrées dans le projet de loi de programmation sur la justice. Il a également prévu la création d'un réseau de plus de 3.400 «référents atteintes aux élus» dans les commissariats et les gendarmeries.