Entendu ce mercredi 17 mai par la commission des lois du Sénat après sa démission, le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, a dénoncé l'attitude du sous-préfet lors d'une réunion qui s'était tenue en marge des différents incidents. «Il nous a dit qu'il avait tous les jours des menaces, que ce n'était pas grand-chose», a-t-il regretté.
Ça ne passe pas. Démissionnaire de la mairie de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) après avoir été visé par des menaces et des actes de vandalisme, Yannick Morez, a été auditionné ce mercredi au Sénat par la commission des lois.
Et il a, une nouvelle fois, fustigé le manque de soutien de l'Etat, en particulier des autorités locales, en réaction à la série d'incidents le concernant.
«Le 23 janvier, je fais un courrier au préfet demandant un soutien de l'Etat. On se sentait démunis. Courrier revenu sans réponse», a-t-il ainsi expliqué.
Il a par ailleurs estimé que le sous-préfet, avec qui il s'est entretenu avant de quitter ses fonctions, n'a cessé de minimiser la situation alors même que le niveau de violence grimpait : «Il nous a dit qu'il avait tous les jours des menaces, que ce n'était pas grand-chose».
Pour rappel, l'élu avait été victime, en mars dernier, d'un incendie criminel à son domicile sur fond de tensions autour d'un centre d'accueil pour migrants dans sa ville.
«Je ne reviendrai pas en arrière»
Yannick Morez a également affirmé qu’il «ne reviendrait pas en arrière», que sa décision était prise, et que de toute façon, il «avait décidé de ne pas se représenter en 2026».
#SaintBrevin : "Est-ce que ma décision est réversible ? Je ne reviendrai pas en arrière, de toute façon j'avais décidé de ne pas me représenter en 2026." Yannick Morez, maire démissionnaire pic.twitter.com/DoW6MfytU2
— Public Sénat (@publicsenat) May 17, 2023
«Je vais d’ailleurs quitter Saint-Brevin. Ma femme ne veut pas qu’on reste ici. A tout moment, on peut croiser l’homme qui a incendié notre maison», a-t-il ensuite ajouté pour justifier son choix.