De plus en plus visible sur la scène politique, notamment par son combat contre la réforme des retraites, le groupe parlementaire Liot entend désormais élargir sa zone de manœuvre, en préparant une liste aux élections européennes.
Depuis quelques mois, il n’a cessé de faire parler de lui. Motion de censure transpartisane, proposition de loi pour faire abroger la réforme des retraites... Le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) est sur tous les fronts dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale.
Cependant, il souhaiterait s’étendre et même, selon des informations recueillies par CNEWS, «peser sur les prochaines élections européennes». De ce fait, le groupe cherche à réunir des sympathisants autour de son association «Utiles», lancée en mars dernier, qui réunit des gens du centre, de droite, de gauche, et qui a pour objectif «d’écouter les élus locaux», mais aussi des «citoyens réunis dans des comités participatifs».
Pour Christophe Rossignol, conseiller de Bertrand Pancher, en charge de cette dite liste, l’objectif est ainsi de «créer le quatrième bloc, après la majorité, la Nupes et le Rassemblement national».
Lancement de l'association UTILES pic.twitter.com/yZ5zXKgIcv
— Association Utiles (@AssoUTILES) March 29, 2023
Une liste autour de Jean Lassalle ?
De cette volonté de «peser» et «de créer quelque chose de nouveau», l’association présidée par Bertrand Pancher, président du groupe Liot à l’Assemblée nationale, cherche à regrouper des élus locaux, mais pas seulement. En effet, l’objectif est également d’attirer des «associations, des écologistes de progrès et des artisans et commerçants».
Selon une information du Figaro, confirmée par CNEWS, Jean Lassalle pourrait également faire partie de cette liste. Membre du groupe Libertés et Territoires lors de son dernier mandat de député, il a conservé une bonne entente avec les parlementaires. L’ancien candidat à la présidentielle serait même «très heureux d’être député européen».
Si cette liste venait à être présentée, elle s’intégrerait à un «bloc humaniste», visant à «défendre la voix des territoires», souvent passée au second plan.
Les yeux rivés sur le 8 juin
Avant même les élections européennes, Liot se prépare à de nouveau attirer l’attention à l’occasion de sa niche parlementaire, le 8 juin prochain. Parmi les textes inscrits à l’ordre du jour, celui visant à abroger la réforme des retraites fait grincer les dents de la majorité présidentielle.
Si le vote peut s’avérer être une stratégie plausible, bien que délicate, les élus de Renaissance pourraient avoir recours à une autre option. En effet, des députés du camp présidentiel ont suggéré d’utiliser l’article 40 de la Constitution. Celui-ci permet aux parlementaires de questionner la recevabilité financière d’un texte.
En réponse à cette hypothèse, Bertrand Pancher a prévenu ses collègues de la majorité des risques d’une telle stratégie. «Je n’ai jamais vu une proposition de loi où on a opposé l'article 40. (…) Cette hypothèse reviendrait à allumer «un bâton de dynamite»», a-t-il indiqué au micro de LCP.