À Rennes, une femme de 48 ans est soupçonnée d'avoir caché son fils durant quatorze années, depis sa naissance. Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel en octobre prochain. Voici ce que l'on sait de l'état de santé du jeune garçon.
De nombreuses zones d'ombre entourent la vie et l'état de santé d'un adolescent de 14 ans caché par sa mère depuis sa naissance. Cette dernière est convoquée devant le tribunal correctionnel en octobre prochain, dans le cadre d’une procédure de comparution par procès verbal, pour «soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant, et privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur de moins de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité», selon les informations de Ouest-France.
«Il a toujours eu à manger à sa faim»
Stéphanie D. (maman du jeune garçon) s'est exprimée à la télévision, notamment ce vendredi sur CNEWS, sur l'état de santé de son fils : «Il ne s’est jamais endormi un soir en ayant faim, il a toujours eu à manger à sa faim, quantitativement ou qualitativement. Il n'a jamais pesé 25 kg». Son avocat, Me Emmanuel Ludot, s'est également exprimé. Il reconnaît que l'enfant présente un retard de maturité et que la maigreur de l'adolescent (33kg pour 1m43) serait due à des caprices alimentaires de ce dernier. Toutefois, rien n'a été dit sur l'état de santé mentale de l'adolescent.
Un retard intellectuel
Tout a commencé en juillet 2022 lorsque la mère a amené son fils aux urgences de l'hôpital pédiatrique sud de Rennes, après que ce dernier a été victime d'un malaise, selon ses dires. Le personnel hospitalier a directement remarqué l'état de santé déplorable du jeune garçon. Il pesait 27 kilos (soit deux fois moins qu'un poids moyen pour un garçon de son âge), présentait un retard intellectuel, des difficultés à s'exprimer et avait une peur considérable des gens, selon les informations rapportées par Ouest-France.
Les médecins avaient alors procédé à un signalement aux autorités compétentes et confié l'adolescent à l'unité d'accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED).