Une manifestation sauvage à caractère nationaliste s'est déroulée mardi 16 mai à Annecy (Haute-Savoie), provoquant l'indignation des élus et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le images du défilé ont été postées sur les réseaux sociaux. Des dizaines de militants nationalistes se sont rassemblés ce mardi 16 mai à Annecy (Haute-Savoie), lors d'une manifestation sauvage. Epées enflammées, drapeaux français et savoyards, et fumigènes à la main, ces individus présentés comme appartenant au «syndicat des fleuristes», ont déambulé en poussant des messages tels que «la France aux Français».
C'est ce collectif, qui se revendique comme étant un «groupe activiste de patriotes Français avec des valeurs et des convictions», qui a d'ailleurs posté les images sur Twitter ce mercredi. La vidéo a été associée au message «Annecy est Nationaliste».
Annecy est Nationaliste#Annecy #natio pic.twitter.com/E16xn5nQm7
— Le Syndicat Des Fleuristes (@Synfleuristes) May 17, 2023
Le maire de la commune François Astorg a condamné cette manifestation de «militants d'extrême droite». «Elle n'a pas été autorisée et les messages qui sont véhiculés ne sont pas acceptables dans notre démocratie, ni à Annecy, ni ailleurs», a estimé l'élu annécien.
La préfecture de la Haute-Savoie a annoncé ce jeudi avoir transmis à l'autorité judiciaire «l'ensemble des éléments recueillis», au titre de «l'article 40» du Code de procédure pénale, permettant l'ouverture d'une enquête.
— Préfet de la Haute-Savoie (@Prefet74) May 18, 2023
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce jeudi sur Twitter que «plusieurs identités» parmi les personnes présentes lors de ce défilé ont pu être «relevées par les forces de l’ordre et transmises à l'autorité judiciaire par le Préfet».
A la suite de cette manifestation sauvage rassemblant des participants d’extrême-droite, plusieurs identités ont pu être relevées par les forces de l’ordre et transmises à l‘autorité judiciaire par le Préfet, qui a fait un article 40.https://t.co/OxUnPlI9wx
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 18, 2023
«Beaucoup de tristesse, de peur et de dégoût»
Le maire-adjoint d'Annecy, Guillaume Tatu, a confié sa «tristesse» et son «dégoût» à CNEWS ce jeudi. «Ce qui est hallucinant c'est que ce genre de rassemblement puisse encore avoir lieu dans notre pays», a-t-il déploré, précisant que certains individus étaient «connus pour avoir perturbé la fête» en marge du match opposant l'Équipe de France au Maroc, lors du mondial 2023 au Qatar, en décembre dernier.
Il a également regretté que le ministre de l'Intérieur «ne donne pas assez de moyens aux collectivités de pouvoir lutter contre ces groupuscules». Guillaume Tatu a finalement espéré que «des interpellations aient lieu» prochainement et que «la justice se prononcera au plus vite afin d'éviter de laisser penser que l'on peut faire n'importe quoi à Annecy».
Ce jeudi 18 mai, une enquête préliminaire a donc été ouverte, pour faire la lumière sur ces faits. Les organisateurs s'étant exposés, comme le rappelle la préfecture dans son communiqué, à une peine de 6 mois d'emprisonnement assortie d'une amende de 75.000 euros», pour avoir dirigé une manifestation non déclarée.