Après être passées devant un juge en comparution immédiate, trois personnes majeures, parmi les huit interpellées lundi 15 mai après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, ont été placées en détention provisoire. Que risquent-elles ?
Elles s'exposent à de lourdes sanctions. Trois des huit personnes interpellées lundi 15 mai, après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, ont été placées en détention provisoire, suite à leur passage devant un juge en comparution immédiate ce mercredi 17 mai. Leur procès a ainsi été repoussé au 5 juin prochain.
Pour rappel, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, patron de la célèbre chocolaterie fondée par l'arrière-grand-père de Brigitte Macron, rentrait lundi à son domicile, situé au-dessus du célèbre commerce familial, quand il a été «reconnu», pris à partie, puis molesté par plusieurs personnes qui participaient à une manifestation non déclarée, selon son père Jean-Alexandre.
Toujours selon ce dernier, Jean-Baptiste Trogneux souffre notamment «d'une ou deux côtes cassées», de «doigts foulés» et «présentait au scanner un hématome». De source policière, il a reçu quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT).
L’article 222-13 du Code pénal prévoit que «les violences ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à huit jours (…) sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende» si elles ont été faites par «plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice».
Cette sanction peut grimper à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende puisque les agresseurs, majeurs pour la plupart, ont agi «avec l'aide ou l'assistance d'un mineur».
Une peine complémentaire peut également être prononcée, comme la déchéance des droits civiques, l’interdiction d’approcher le domicile familial de la victime, la déchéance de l’autorité parentale ou l’interdiction d’exercer une fonction publique.
Une ado de 16 ans devant le juge pour enfants
Également interpellée dans cette affaire, une adolescente de 16 ans devait, elle, être présentée à un juge pour enfants ce mercredi.
La plupart des sept autres personnes mises en cause dans ce dossier, à savoir des hommes âgés de 18 à 35 ans selon RTL, sont connus des services de police. Cette même source précise que trois d’entre eux sont des majeurs protégés, c'est-à-dire placés sous tutelle ou sous curatelle.
Quatre des hommes mis en cause dans cette affaire ont finalement été relâchés sans poursuites judiciaires car leur participation à l’agression n’a pas été clairement établie.