«L’Etat ne se fait pas de gras sur la hausse des prix», a assuré Bruno Le Maire ce vendredi sur CNEWS, au lendemain d'une rencontre avec les industriels de l'agro-alimentaire pour limiter l'inflation.
Non, l'Etat ne s'enrichit pas de la hausse des prix, a promis le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ce vendredi 12 mai. Invité sur le plateau de CNEWS, il a même affirmé que la situation était plutôt à l'inverse, puisque la «protection massive et efficace» instaurée selon lui par le gouvernement contre l'inflation «coûte cher».
«L'Etat ne fait pas de gras sur la hausse des prix» car «il met en place le bouclier sur le prix du gaz, le bouclier sur l'électricité», ou encore «l'indemnité carburant-transport». «Cela nous coûte des milliards d'euros», a souligné Bruno Le Maire.
Le trimestre anti-inflation prolongé
«Moi je veux une seule chose : c'est que les prix alimentaires baissent pour nos compatriotes, a-t-il poursuivi. Parce qu'aujourd'hui, la flambée des prix alimentaires pèse terriblement sur leur pouvoir d'achat».
Faisant référence à sa rencontre, mercredi 10 mai, avec les industriels de l'agro-alimentaire, le ministre s'est félicité d'avoir obtenu la prolongation du trimestre anti-inflation «au-delà du 15 juin».
En parallèle, Bruno Le Maire assure être attentif aux «marges qui sont faites par les uns et par les autres». Selon lui, «les marges des distributeurs» sont aujourd'hui «réduites», «parce qu'elles financent le trimestre anti-inflation».
Mais celles «de certaines grandes multinationales ont augmenté parce que les prix de gros ont baissé et les prix de vente, eux, restent très élevés. Je leur demande juste une chose : faites un effort. Vous aussi, participez à la lutte contre l’inflation, réduisez vos marges pour réduire les prix pour nos compatriotes.»
Censé rencontrer ces multinationales «mercredi prochain», le ministre a prévenu : «Soit elles font un effort et tout le monde participera de la solidarité nationale, soit elles ne le font pas et dans ce cas là je garde toutes les options sur la table».
