Lors d’un rassemblement surprise devant le siège du parti présidentiel Renaissance, dimanche 7 mai à Paris, le conseiller régional LFI Christophe Prudhomme a scandé un slogan violent visant le chef de l'Etat, lequel a été repris par d'autres élus et militants.
Si l’objectif était dimanche de manifester leur opposition à la réforme des retraites, devant le siège parisien de Renaissance, le rassemblement surprise a quelque peu débordé dans les mots.
En effet, le conseiller régional LFI Christophe Prudhomme a scandé un slogan particulièrement hostile à l'encontre d'Emmanuel Macron. «Louis XVI, on l’a décapité, Macron, on peut recommencer», a-t-il ainsi lancé avant d’être suivi par tout le groupe pendant plusieurs minutes.
Des députés étaient également présents à cette manifestation. Parmi eux, Thomas Portes, élu de Seine-Saint-Denis, qui avait été exclu quinze jours de l’Assemblée nationale après avoir publié un tweet accompagné d'une photo le pied posé sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt lors d’une mobilisation contre la réforme des retraites.
La présence de Thomas Portes a d'ailleurs irrité certains élus de la majorité. «Quelle triste image du rôle du politique», a déclaré le député de l'Hérault Patrick Vignal.
Le siège de Renaissance souvent pris pour cible
Si les déplacements du chef de l’État et de ses ministres sont mouvementés depuis plusieurs mois, en raison de l’hostilité d’une partie des Français à la réforme des retraites, le siège de Renaissance n’est pas épargné.
Le 14 mars dernier, les locaux du parti présidentiel, situés dans le 8e arrondissement de Paris, avaient été la cible de jets de poubelles de la part de manifestants. Cette action, menée pour «rappeler que des gens sont en grève», avait entraîné l’intervention des forces de l’ordre.