La préfecture de police interdit les manifestations dans un large périmètre autour des Champs-Élysées en vue de la commémoration de l’armistice du 8 mai 1945, date de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale.
Les deux arrêtés prévoyant l’interdiction des manifestations autour des Champs-Élysées lors du 8-Mai, publiés vendredi soir, sont motivés par le fait que cette commémoration, qui réunit autour du président Emmanuel Macron des membres du gouvernement et des personnalités politiques, est «susceptible de constituer», dans «le contexte actuel de menace très élevée, une cible privilégiée et symbolique pour des actes de nature terroriste».
Ils instituent un très large périmètre autour des Champs-Élysées, à l'intérieur duquel toute manifestation «revendicative» est interdite, de même que les rassemblements «non déclarés». Les arrêtés listent également les peines encourues en cas d'infractions à ces arrêtés.
Un contexte social tendu pour le gouvernement
Lors de cette commémoration qui l’armistice du 8 mai 1945, date de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale, le président Emmanuel Macron doit remonter l'avenue des Champs-Élysées à bord d'un véhicule encadré par des gardes républicains à cheval, jusqu'à l'Arc de Triomphe où il ira ranimer la flamme de la tombe du soldat inconnu.
Depuis l'adoption de la loi sur la réforme controversée des retraites par le recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote des parlementaires, le président et les membres du gouvernement sont l'objet de manifestations et de «casserolades» à chacune de leur sortie.