Invité de La Matinale de Laurence Ferrari ce mardi 2 mai, le professeur de criminologie Alain Bauer est revenu sur les violences commises sur les forces de l’ordre lors des manifestations du 1er-Mai : «On veut attenter et tuer des individus parce qu’ils ont un uniforme».
En matière de violences à l'égard des forces de l'ordre, on assiste aujourd'hui à un «changement de paradigme», selon Alain Bauer. Sur le plateau de CNEWS, ce mardi 2 mai, le professeur de criminologie a expliqué que «l'affrontement traditionnel» opposant «la société civile contre l'Etat» a «changé de nature».
On le voit déjà, selon lui, dans certains heurts entre les policiers et les «bandits ou caïds de cité». On est passé de «l'affrontement parce que les forces de l'ordre arrivaient à un moment qui n'était pas prévu et générait une bagarre» à l'organisation de «guets-apens».
Soit la mise en place «préméditée» d'une «agression contre des forces de l'ordre ou des pompiers ou des fonctionnaires civils». Car «tout le service public est aujourd'hui soit attaqué soit agressé» selon Alain Bauer, qui affirme qu'«on les attire pour les frapper».
En manifestation, ce basculement induit la volonté de «tuer des individus et pas simplement se rebeller contre la force de l'Etat». Citant l'exemple de la mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Soline, le professeur de criminologie a estimé que l'on «n'est plus dans la bataille entre institutions [...] on veut attenter et tuer des individus parce qu'ils ont un uniforme».