Invité de la Matinale de CNEWS ce mardi 2 mai, Alain Bauer, professeur de criminologie, est revenu sur les violentes manifestations contre la réforme des retraites. L'expert évoque une responsabilité du président Emmanuel Macron sur une «violentisation de la société» suscitée par le ton qu'il emploie.
«L’État ne s’est pas bien comporté», a affirmé Alain Bauer dans La Matinale de CNEWS mardi 2 mai. Évoquant les violences survenues lors des mobilisations contre la réforme des retraites.
S’il estime ces violences totalement illégitimes, l’expert en criminologie assure qu’il faut «revenir aux causes des problématiques, et pas simplement à la gestion de leurs conséquences».
Les Français «méprisés», «contournés» et «frustrés»
Selon Alain Bauer, l’État n’est pas responsable des violences physiques, mais d’une «violentisation de la société», notamment provoquée par une mauvaise méthode de communication.
«Ce qui est important dans ces cas-là, c’est l’emballage», a-t-il affirmé, pointant du doigt le ton employé par le gouvernement - et par Emmanuel Macron : «Ils (les Français, NDLR.) se sentent méprisés, contournés, frustrés», a-t-il déploré.
Le professeur de criminologie a fait le constat d’une convergence des luttes devenue une «convergence des rages».
