En direct
A suivre

Feuille de route d’Elisabeth Borne : les oppositions dénoncent un plan «creux» et «beaucoup de bla bla»

Le plan annoncé par la locataire de Matignon n’a pas eu le succès attendu auprès des oppositions. [Bertrand GUAY / AFP]

Ce mercredi 26 avril, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé sa feuille de route pour les cent prochains jours. Malgré la main tendue du gouvernement, les oppositions ont rapidement dénoncé un plan «creux» et du «bla bla».

Il n’a pas séduit. A la demande du président de la République Emmanuel Macron, Elisabeth Borne a dévoilé, ce mercredi 26 avril, sa feuille de route pour les cent prochains jours avec quatre grandes priorités : le plein-emploi, la transition écologique, les services publics et l’ordre républicain.

Réaffirmant sa volonté de tendre sa main «à toutes les bonnes volontés», la Première ministre a cherché une sortie de crise, alors que l’intersyndicale prévoit un «1er mai noir» dû à la promulgation de la réforme des retraites. Néanmoins, le plan annoncé par la locataire de Matignon n’a pas eu le succès attendu auprès des oppositions.

Dans un tweet, l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a demandé au gouvernement de «partir lui et ses réformes». «Quand un gouvernement ne peut plus gouverner, même pour des décisions stupides, faute de majorité, c'est qu'il doit s'en aller lui et ses réformes», a écrit le leader insoumis en écho au report du projet de loi immigration.

La députée insoumise du Val-de-Marne, Clémence Guetté, a jugé que la Première ministre «s’enorgueillit de son bilan» et «virevolte au-dessus de tous les sujets». «Ce que les Français attendent, c'est le retrait de la réforme des retraites. Continuons les casserolades pour leur faire entendre raison», a-t-elle indiqué.

A son tour, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a dénoncé «beaucoup de bla-bla pour rien». «Rien sur les salaires, rien sur les retraites ! A quoi sert donc cette conférence de presse sinon à essayer de nous rappeler qu’il y a une Première ministre, en sursis, cherchant à dire : Borne to be alive. Pathétique et pas à la hauteur», a-t-il tweeté.

«Un exercice de style creux et inutile. La prochaine fois, pour nous présenter le calendrier de travail parlementaire un courrier suffira», a martelé Cyrielle Chatelain, présidente des écologistes à l’Assemblée nationale.

Le patron des LR, Eric Ciotti, a lui estimé qu’il faut un «référendum» sur l’immigration. «Du fait de la volonté du gouvernement, il n’y aura pas de texte de loi sur l’immigration. Sur cette question fondamentale, il est plus que jamais nécessaire de recourir à un référendum», a-t-il dit.

Son collègue, Aurélien Pradié, a dénoncé l’«impuissance» d’Elisabeth Borne. «Le niveau d’impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant. Elle renonce sur tout», a-t-il expliqué.

«Sur l’immigration, sur le partage de la valeur, sur les grandes urgences du pays, sur l’usage du 49-3. Combien de temps encore va-t-on laisser notre démocratie et notre pays sombrer dans cette vacuité mortifère ? Il faut tout changer. De fond en comble», a-t-il poursuivi.

Quant à la chef de file RN, Marine Le Pen, elle a estimé qu’«il n’y a plus de gouvernement, seulement une administration des affaires courantes».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités