A un an des élections européennes, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard plaide dans un entretien au JDD pour une candidature commune en 2014 avec la Nupes
Pour une union de la gauche. «Ouvrons la discussion sur les européennes de 2024 avant l’été», a proposé le coordinateur de LFI Manuel Bompard à ses partenaires de la Nupes, ce dimanche 16 avril dans un entretien au JDD. Ce proche de Jean-Luc Mélenchon s'est également dit prêt à discuter d’une tête de liste écologiste.
«Ce serait une erreur de partir séparés», a déclaré Manuel Bompard, alors que les écologistes ont plusieurs fois opposé une fin de non-recevoir aux demandes insoumises.
Interrogé sur l'éventualité de se ranger derrière eux, le coordinateur de LFI a répondu que «nous serions fous si la possibilité d’une liste commune échouait pour cette raison». Ajoutant que «si les écologistes considèrent que la seule option pour une liste commune de la Nupes est que ce soient eux qui la conduisent, discutons-en».
Des divergences sur la question européenne
Le député des Bouches-du-Rhône juge qu'«avec une liste commune, nous pouvons remporter cette élection et battre l’extrême droite et les macronistes». «J’entends que nous ne serions pas d’accord sur tout», ajoute-t-il, en référence aux écologistes et aux socialistes, pro-européens tandis que communistes et insoumis sont eurosceptiques. «Mais dans les 650 mesures du programme de juin 2022, nous nous étions mis d’accord sur la question européenne», estime-t-il.
L'accord de la Nupes scellé en mai 2022 stipule que la gauche au pouvoir appliquerait son programme en désobéissant au besoin aux traités européens sur certains points, mais sans remettre en cause le cadre de l'Union européenne.
A ses yeux, «le choix pour 2024 sera décisif pour la suite» et la présidentielle de 2027, car «comment gouverner ensemble le pays si nous ne sommes pas capables de porter des combats communs au niveau européen?»
Selon lui, un programme est possible sur «la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, contre le dumping social, pour la bifurcation écologique, pour une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement».