«Il s'agit maintenant de déclarer la guerre au trafic de stups», a estimé, ce lundi 10 avril sur CNEWS, Jean-Michel Fauvergue. L'ex-chef du Raid s'exprimait notamment en réaction aux différents règlements de compte survenus en France sur fond de trafic de drogue.
Comment lutter contre le trafic de stupéfiants en France, qui s’étend désormais même aux zones rurales ? Pour Jean-Michel Fauvergue, ex-chef du Raid (2013 - 2017) et invité sur CNEWS ce lundi 10 avril, il s'agit maintenant de déclarer ni plus ni moins «la guerre au trafic de stups».
«Auparavant on avait des guerres de gangs qui se passaient entre eux, et maintenant ça se passe dans la rue et ça mitraille à tout va et devant tout le monde, l’intégrité des passants n’est pas assurée. On arrive à un niveau supérieur», s'est inquiété Jean-Michel Fauvergue.
En revenant sur sa carrière, lorsqu'il était au sein de la police judiciaire en Seine-Saint-Denis, dans la section «stupéfiants» dans les années 1990, il a précisé qu'«à cette époque-là on luttait contre les stups mais les choses n’ont fait qu’empirer. Au fil du temps, on est arrivé au cancer du trafic des stups qui a pris de plus en plus d’ampleur», a-t-il déploré.
Un phénomène qui touche «tout le monde»
Jean-Michel Fauvergue, par ailleurs ex-député LREM (2017 - 2022), a toutefois estimé que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, se battait «vaillamment» contre les trafics de stupéfiants. «Ce sont des bonnes actions qu’il faut continuer», a-t-il indiqué en faisant référence notamment aux diverses opérations opérées. «Mais il s’agit maintenant à mon avis, de déclarer la guerre aux stups», a-t-il pris le soin de nuancer.
«Quand est-ce que ça s’arrêtera ?, ça s’arrêtera quand l’État fort aura décidé de l’arrêter, si possible en ayant un consensus politique derrière, parce que ça touche tout le monde, y compris les petites communes au niveau rural maintenant», a-t-il conclu.