Le 39e congrès du Parti communiste français (PCF) s’ouvre ce vendredi à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour se terminer le 10 avril. L’occasion pour les adhérents de voter pour leur secrétaire national, poste actuellement occupé par Fabien Roussel et pressenti pour le conserver.
Un cadre à définir. Ce vendredi 7 avril à Marseille (Bouches-du-Rhône) débute le 39e congrès du Parti communiste français (PCF). Lors de cette réunion, qui prendra fin le 10 avril, Fabien Roussel devrait être maintenu au poste de secrétaire national.
A la suite d’un premier vote interne en janvier dernier, son texte d’orientation avait obtenu près de 82% des suffrages, contre 18% pour le texte alternatif signé par plusieurs dirigeants du parti, dont l’ancien secrétaire national Pierre Laurent et l’ancienne candidate à la présidentielle Marie-George Buffet.
L’électron libre de la Nupes
Fabien Roussel a insufflé un nouvel élan au PCF, obtenant 2,28% des voix à la présidentielle de 2022. A gauche, certains lui ont reproché sa candidature, qui aurait empêché Jean-Luc Mélenchon, avec qui il entretient de nombreux désaccords, d’accéder au second tour de l’élection.
Aujourd’hui intégré à la Nupes, le député du Nord fait office d’électron libre, n’hésitant à assumer une stratégie, parfois à l’opposé de l’alliance de gauche à l’Assemblée nationale. En effet, quelques jours après la fin des débats sur le projet de réforme des retraites au Palais-Bourbon, Fabien Roussel avait reproché à Jean-Luc Mélenchon et aux élus insoumis d’avoir «fait le choix de pourrir le débat», en décidant de ne pas retirer leurs amendements, ce qui aurait permis d’avancer sur l’étude du texte.
Plus récemment, Fabien Roussel a remis de l’huile sur le feu en prônant pour une plus grande extension de l’union de la gauche, considérant par la même occasion la Nupes comme «dépassée».
L’attitude de l’élu du Nord semble porter ses fruits au sein de l’opinion publique. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine et Sud Radio, publié le mercredi 5 avril, il recueillerait entre 5 et 6,6% des voix si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain.