Alors que la Première ministre Elisabeth Borne doit recevoir mercredi les organisations syndicales au sujet de la réforme des retraites, Bruno Retailleau a estimé à la veille de la rencontre, dans La Matinale de CNEWS, que le pays est «dans l'impasse».
Si le gouvernement a finalement choisi d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer sa réforme des retraites, une majorité des Républicains avait pourtant trouvé un accord avec Elisabeth Borne pour voter en faveur du projet.
Selon le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau, la France se trouve désormais «dans l'impasse», et surtout dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel pour débloquer la situation.
«Je pense qu'on est dans l'impasse dans la mesure où il y a une réforme qui est nécessaire et que j'ai toujours soutenue, il faut donc m'expliquer comment on fait lorsque nous avons toujours moins de cotisants et toujours plus de retraités. Dans les prochaines années nous allons accumuler 150 ou 160 milliards de déficit, il fallait donc sauver notre régime, parce que c'est notre lien social», a martelé Bruno Retailleau.
Laisser les syndicats s'emparer de certains sujets
S'il estime donc que la ratification de la réforme par le Conseil constitutionnel est indispensable pour sauver le système par répartition français, le sénateur Les Républicains a validé l'initiative de la Première ministre de tenter de rétablir le dialogue avec les syndicats en ouvrant une grande période de consultations. Selon Bruno Retailleau, même après la ratification, les syndicats auront plusieurs sujets dont ils pourront s'emparer.
«En fonction de la décision du Conseil constitutionnel, il y aura du grain à moudre pour les syndicats. La question, par exemple, de la pénibilité, de l'usure professionnelle, de la transition professionnelle ou encore de l'emploi de séniors, toutes ces questions là, il faut laisser les syndicats s'en emparer et faire des propositions», a-t-il conclu.