L'arrivée du printemps rime bien souvent avec le retour des allergies. La hausse des températures a amplifié le problème. Une trentaine de départements ont été placés en «alerte rouge» par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Un calvaire pour un grand nombre de Français. La douceur des températures en raison du réchauffement climatique a favorisé la concentration de pollens présents dans l'air, a indiqué le Réseau national de surveillance aérobiologique. C'est pour cette raison que trente-et-un départements ont été placés en «impact élévé», et le reste des départements français en «impact moyen».
Les départements concernés par cette «alerte rouge» sont les suivants : la Somme, l'Aisne, le Bas-Rhin, les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort, la Haute-Saône, la Côte-d'Or, l'Yonne, le Doubs, le Jura, la Saône-et-Loire, la Loire, le Rhône, l'Ain, la Haute-Savoie, la Savoie, la Drôme, l'Ardèche, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Gard, l'Hérault, l'Aveyron, l'Aude, la Dordogne, le Tarn, la Haute-Garonne, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
Toutes sortes de pollen en cause
Sur une large partie du territoire, le RNSA explique que les principaux responsables sont les «pollens de bouleau», qui «gêneront les allergiques sur une grande partie du pays». Pour d'autres départements comme la Haute-Saône et le Territoire de Belfort, les Français les plus allergiques sont touchés par les pollens de charme, issus de la même famille que les bouleaux. Par contre, dans une large partie sud, ce sont les pollens de «Cupressaceae-Taxaceae» issus des cyprès ou encore des genévriers, qui sont présents dans l'air.
De même, ce réseau de surveillance ajoute que «les pollens de frêne, orme, saule et peuplier sont aussi présents avec un risque d'allergie de niveau faible à moyen».
Du côté de l'ouest de la France, les graminées ont fait leur retour, avec les pollens de pariétaires ainsi que de platane.
Le rôle du changement climatique
En février dernier, une note publiée sur le site du ministère de la Transition écologique intitulée «Impact du changement climatique: santé et société», expliquait que le réchauffement climatique et la hausse des températures avaient un lien avec la quantité de pollen relâché dans l'air chaque année.
«Les quantités de pollens de bouleau qui sont libérés en mars-avril dépendent des températures et du temps qu’il a fait avant à partir du mois de juillet de l’année précédente», peut-on notamment lire dans cette note.
Et les effets du changement climatique sont déjà perceptibles quant à la quantité de pollens relâchés. «En 30 ans, on a déjà observé que les quantités de pollens de bouleau avaient augmenté de plus de 20%», avait indiqué l'été dernier Samuel Monnier, porte-parole du RNSA.