Invitée dans La Matinale de CNEWS ce jeudi 30 mars, Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a réfuté toute possibilité de faire marche arrière sur le projet de loi de réforme des retraites. «Je ne sais pas comment on gouverne ce pays pendant quatre ans si on commence par reculer», a-t-elle dit.
La ministre déléguée aux PME du commerce, de l'Artisanat et du Tourisme était l'invitée de Laurence Ferrari sur CNEWS. Alors que le pays est sous tension suite à la réforme des retraites et du nouveau 49.3 sollicité par le gouvernement d’Emmanuel Macron, la ministre a dû répondre aux questions concernant cette réforme qui divise le pays et les parlementaires. Alors qu’une question lui a été posée sur un possible report de ce projet de loi pour apaiser les tensions qui s’intensifient, cette dernière a balayé l'idée.
«Cette réforme des retraites est indispensable»
«Cela ne me semble pas être la meilleure idée. Quand on commence à faire des pauses quand on avance, cela veut dire qu’on s’apprête à reculer », a-t-elle rétorqué avant de poursuivre : « Je ne sais pas comment on gouverne ce pays pendant 4 ans si on commence à reculer ».
Malgré les difficultés rencontrées, Olivia Grégoire a indiqué qu'elle ne souhaitait pas y renoncer notamment pour l'avenir des pensions de retraites. «Sinon, je peux venir ce matin en disant qu’on peut mettre le SMIC à 2 000 euros et qu’on met la retraite à 60 ans, mais dans deux ans les pensions baisseront et vous nous direz qu’on a été irresponsables », a-t-elle conclu.
Olivia Grégoire : «Personne n’a osé reprendre cette réforme des retraites»
Selon Olivia Grégoire, seul le gouvernement d’Emmanuel Macron a pris la responsabilité de reprendre cette réforme des retraites malgré son caractère indispensable. « Beaucoup ont critiqué Nicolas Sarkozy à l’époque, mais personne ne l’a retouché derrière ». La ministre a beaucoup insisté sur le côté difficile mais nécessaire de la réforme. En attendant, les manifestations continuent de faire rage dans le pays. 20 000 personnes attendues devant les préfectures lors de manifestations aujourd'hui, selon le ministère de l'Intérieur.