La préfecture de Montpellier a demandé au maire de Lunel (Hérault) de fermer trois salles d’enseignement coranique, installées illégalement dans une mosquée.
Elles avaient été installées en cachette, à l’encontre d’un arrêté municipal. La préfecture de l’Hérault a enjoint la municipalité de Lunel à faire fermer trois salles d’enseignement coranique, située dans la mosquée El Baraka de la commune.
Selon le communiqué de presse diffusé par la préfecture, un contrôle a permis de révéler que «trois salles de classe dédiées à l’apprentissage de la religion ont été aménagées en toute illégalité sur la mezzanine alors que cet espace ne peut accueillir qu’une activité cultuelle, conformément à la classification de l’établissement». En d’autres termes, le bâtiment utilisé ne doit pas accueillir des cours, mais seulement des rassemblements pour la prière.
Préservation de l’ordre public |
Le préfet de l’#Hérault demande au maire de la @VilleLunel la fermeture des salles d’enseignement coranique aménagées au sein de la mosquée El Baraka à Lunel.
Infos pic.twitter.com/W3LNkvi7ej— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) March 29, 2023
«Les services de l’Etat (…) ont pu constater la présence d’une dizaine de jeunes filles voilées, âgées de 7 à 12 ans, et une centaine d’enfants inscrits pour suivre les enseignements coraniques dans ce lieu», a ajouté la préfecture.
Lunel, ville liée au jihadisme français
De quoi, selon les autorités, «attester que l’Union des musulmans de Lunel poursuit sans autorisation une activité d’enseignement», malgré un arrêté lui ayant demandé de fermer précédemment 12 classes et un avis défavorable de la commune sur une «demande de création de salles de cours au sein de la structure».
La préfecture a donc demandé la fermeture des lieux où l’enseignement religieux est réalisé au sein de la mosquée, tout en rappelant à l’association «l’interdiction formelle» d’y réaliser une telle activité.
La ville de Lunel, située entre Montpellier et Nîmes, est connue pour avoir été un lieu d’embrigadement jihadiste. Entre 2014 et 2015, une vingtaine d’individus originaires du secteur ont quitté la France pour rejoindre des groupes comme Daesh ou al-Qaida au Moyen-Orient. Des investissements sont progressivement mis en place pour tenter de reconquérir certains secteurs problématiques.