Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé ce mercredi 29 mars qu’il «n’y a pas de violences policières» dans le cadre des manifestations qui dégénèrent, car les agents ont la «légitimité» d’utiliser la force en cas de besoin.
Interrogé sur ce que certains estiment être des violences policières, en marge des manifestations, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé ce mercredi sur RTL que cela n’existait pas. Les policiers et gendarmes ont «la légitimité pour utiliser la force, afin de protéger les biens et les personnes», a-t-il rappelé. Il a néanmoins reconnu qu’il est possible que des agents en aient un usage «disproportionné», auquel cas ils sont ou seront «sanctionnés». Des propos qu’il a réitérés quelques instants plus tard à l’Assemblée nationale, devant les députés, appelant à ne pas mettre sur un même niveau les actes des forces de l’ordre et les violences des radicaux.
@GDarmanin répond à Philippe sur les violences policières : "Il n'y a pas de violences policières. Il se peut qu'il y ait un usage disproportionné de la force et ils sont sanctionnés."
#LAOLP avec @PascalPraud pic.twitter.com/VLhQB7YuEV— RTL France (@RTLFrance) March 29, 2023
Le ministre a poursuivi en abordant la question des arrestations réalisées lors des manifestations. Elles ne sont pas «arbitraires», a-t-il appuyé, pointant que les placements en garde à vue s’effectuent sous l’autorité des procureurs de la République. Il a toutefois expliqué les difficultés pour relier les individus arrêtés aux faits qui leurs sont reprochés. «Ils sont cagoulés, ils mettent des gants et ne laissent donc pas d’empreintes, (…) ils ont par ailleurs de très bons avocats car ils ont beaucoup d’argent pour les payer», tandis qu’il est difficile pour le policier, après une journée chaotique, de démontrer instantanément par des preuves valables ce qu’il s’est passé. «Nous devons améliorer les moyens d’image que l’on met à disposition de la justice pour qu’elle condamne mieux ces personnes», a-t-il ainsi affirmé.
Soutien aux policiers et gendarmes
A propos des casseurs, Gérald Darmanin a confirmé que nombre d’entre eux sont connus des services de police. Il s’est désolé qu’une proposition de loi faite avant son arrivée à l’Intérieur, qui permettait d’empêcher les personnes soupçonnées d’être des casseurs de participer à des manifestations, ait été censurée par le Conseil constitutionnel.
Gérald Darmanin a par ailleurs tenu à rappeler que les policiers et gendarmes sont des «pères et mères (…) qui tous les jours nous protègent» et qui «s’en prennent plein la tronche (sic) pendant plusieurs jours». «Je suis étonné que nous soyons dans un pays où nous ne sommes pas capables de reconnaître que ces ouvriers de la sécurité, il faut les protéger», a-t-il dit.