La Première ministre Elisabeth Borne a dénoncé samedi un «déferlement de violence intolérable» à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), théâtre d'une manifestation contre les bassines, et de violents affrontements qui ont blessé au moins 28 gendarmes selon les autorités et 200 manifestants selon les organisateurs.
Soutien aux gendarmes et pompiers engagés sous l’autorité de la @Prefet79 pour assurer l’ordre républicain face à un déferlement de violence intolérable à Sainte-Soline.
Des actes inacceptables tout comme l’irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent ces agissements.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) March 25, 2023
«Soutien aux gendarmes et pompiers (...) face à un déferlement de violence intolérable à Sainte-Soline», a écrit sur Twitter la cheffe du gouvernement, dénonçant «des actes inacceptables» et «l'irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent ces agissements».
La secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, a dénoncé samedi auprès de l'AFP des tirs de grenade vers des personnes blessées prises en charge sur le site de la manifestation contre les bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
Aujourd’hui avec les élus @eelv on a tenté de protéger les blessés en se mettant devant.
Les policiers en quad nous ont pris pour cible avec des grenades/lacrymo.
Nous ne présentions aucune menace.
N’affichions aucune hostilité.
Ils ont tiré sur des blessés.#SainteSoline pic.twitter.com/XltPjwJzBO
— Marine Tondelier (@marinetondelier) March 25, 2023
Dès 13H00, de violents affrontements ont éclaté entre des militants radicaux qui ont fait usage «de mortiers d'artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance» contre les forces de l'ordre, selon la gendarmerie, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et un canon à eau notamment.
Plus de 4.000 grenades (lacrymogènes et de désencerclement) ont été utilisées par les forces de l'ordre, a souligné Gérald Darmanin lors d'un point presse.
Plus de 3.000 gendarmes et policiers ont été mobilisés pour empêcher la tenue de cette manifestation interdite par la préfecture, qui a rassemblé 6.000 personnes selon les autorités et 30.000 selon les organisateurs. Ils ont interpellé 15 personnes depuis vendredi dont douze sont en garde à vue, selon M. Darmanin.
Au total, 24 gendarmes mobiles ont été blessés dont un en urgence absolue, a indiqué le ministre de l'Intérieur. Côté manifestants, on dénombre sept blessés dont un en urgence absolue également. Les deux blessés graves ont été héliportés pour être hospitalisés.
Gérald Darmanin a dénoncé samedi la violence «inexcusable» de «l'extrême-gauche» lors des affrontements autour d'une réserve d'eau contestée en construction à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) qui ont fait 24 blessés chez les gendarmes et sept parmi les manifestants, selon un bilan provisoire.
«Ce déchaînement de violence est absolument inexcusable», a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un point-presse place Beauvau, l'attribuant «aux black bloc, aux gens de l'extrême gauche, aux gens de l'ultra-gauche».
Gérald Darmanin : «Il n'y aura pas de ZAD qui va s'installer à Sainte-Soline» pic.twitter.com/hLOoDQCiBj
— CNEWS (@CNEWS) March 25, 2023
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a appelé les responsables politiques à condamner les violences lors d'une conférence de presse.
Gérald Darmanin : «Je veux solennellement appeler l'ensemble des responsables politiques, l'ensemble des élus de la nation, quelle que soit leur opinion politique [...] à condamner ces violences» pic.twitter.com/U0YVy74PDa
— CNEWS (@CNEWS) March 25, 2023
Les violents affrontements qui ont éclaté samedi lors de la manifestation contre les bassines dans les Deux-Sèvres ont fait de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants, selon un premier bilan et des témoignages recueillis par l'AFP.
«Parmi les manifestants pris en charge par les secours, à ce stade, il y a deux blessés graves, dont un victime d'un traumatisme crânien qui a été classé en urgence absolue par le médecin de la gendarmerie», ont indiqué les autorités peu après 16H00.
Seize gendarmes ont également été blessés, dont six évacués vers les hôpitaux de la région et un grièvement touché qui va être héliporté, selon la même source.
D'après un des organisateurs du rassemblement à Sainte-Soline, le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, les affrontements ont fait «plusieurs dizaines de blessés graves» parmi les manifestants, dont trois ont été secourus en «urgence vitale».
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a exprimé en début d'après-midi son soutien aux forces de l'ordre déployées à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
«A Sainte-Soline, l’ultra gauche et l’extrême gauche sont d’une extrême violence contre nos gendarmes. Inqualifiable, insupportable», a-t-il tweeté, ajoutant que «personne ne devrait tolérer cela».
A Sainte-Soline, l’ultra gauche et l’extrême gauche sont d’une extrême violence contre nos gendarmes. Inqualifiable, insupportable. Personne ne devrait tolérer cela. Soutien total à nos forces de l’ordre.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 25, 2023
Les forces de l'ordre ont été prises à partie peu avant le début de la manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.
#SainteSoline Tirs de mortiers, jets de cocktails Molotov et de projectiles divers sur les #gendarmes. Opération de gendarmerie en cours pour repousser les assauts d'une foule extrêmement violente. Evitez le secteur. pic.twitter.com/szA7Mqtp6k
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) March 25, 2023
La situation à Sainte-Soline est de plus en plus tendue. Des cocktails molotov ont été lancés par des manifestants sur des véhicules de police, plusieurs d'entre eux ont pris feu.
La situation à Sainte-Soline est de plus en plus tendue. Des cocktails molotov ont été lancés par des manifestants sur des véhicules de police, plusieurs d'entre eux ont pris feu. pic.twitter.com/3RDq93kX7a
— CNEWS (@CNEWS) March 25, 2023
De premiers affrontements ont éclaté ce samedi entre manifestants et forces de l'ordre autour d'une réserve d'eau contestée en construction à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où des milliers de personnes se sont mobilisées malgré l'interdiction du rassemblement
Les images des premiers affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. pic.twitter.com/nM4l2SfoO5
— CNEWS (@CNEWS) March 25, 2023
Interrogé sur CNEWS, le vice-président de la FNSEA Joël Limouzin, a expliqué que l'«on on ne peut pas raisonner le stockage de l’eau de la même manière. Il faut qu’on dépassionne les débats, de façon à ce qu’on soit dans une approche collégiale».
Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA : «Selon le territoire, on ne peut pas raisonner le stockage de l’eau de la même manière. Il faut qu’on dépassionne les débats, de façon à ce qu’on soit dans une approche collégiale» dans #MidiNewsWE pic.twitter.com/C9EZ1ueOPF
— CNEWS (@CNEWS) March 25, 2023
De premiers affrontements ont éclaté samedi entre manifestants et forces de l'ordre autour d'une réserve d'eau contestée en construction à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où des milliers de personnes se sont mobilisées malgré l'interdiction du rassemblement.
Un long cortège avait commencé à défiler en fin de matinée, composé d'au moins 6.000 personnes selon la préfecture, «probablement un peu plus», et d'environ 25.000 selon les organisateurs - le collectif d'associations «Bassines non merci», le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne.
Plus de 3.000 gendarmes et policiers ont été mobilisés.
Selon une source judiciaire, onze personnes ont été placées en garde à vue depuis le début des contrôles en amont du mouvement anti-bassines, essentiellement pour des infractions de droit commun.
Un week-end sous haute-tension dans les Deux-Sèvres. Selon la préfecture du département, 6.000 manifestants étaient sur place ce samedi 25 mars, dont plusieurs individus radicaux étrangers repérés par la police.
La police a en effet signalé la présence de «plusieurs individus radicaux étrangers» et des «antifascistes», «y compris dans les groupes où se trouvent des élus». Vendredi, la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée avait d'ailleurs signalé la présence sur le territoire national d'activistes étrangers, «très violents et formés à la violence» selon la préfète des Deux-Sèvres.
#SaintSoline Présence d'activistes radicaux dans les rassemblements interdits dans les Deux-Sèvres. Plus de 3.000 gendarmes mobilisés pour la sécurité des personnes et des biens et faire respecter les arrêtés préfectoraux #DeuxSèvres pic.twitter.com/XsWBL8D77q
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) March 25, 2023
Ils seraient originaires de Suisse ou d'Italie. «Les organisateurs (de la manifestation) ont indiqué eux-mêmes qu'ils étaient allés chercher des activistes dans des pays voisins de la France», avait-elle précisé, lors d'un point presse.
Un important dispositif de sécurité a été déployé avec 3.200 gendarmes et policiers tout au long du week-end pour encadrer la manifestation, interdite par les autorités.