Alors qu'une 9e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites est prévue ce jeudi 23 mars, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 12.000 policiers et gendarmes seraient déployés en France, dont 5.000 rien qu'à Paris.
«Un nombre jamais atteint dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites», a expliqué Gérald Darmanin devant les caméras, au sujet du dispositif policier qui sera déployé ce jeudi en France, et plus particulièrement à Paris, où beaucoup de manifestants ont prévu de se retrouver pour cette 9e journée de mobilisation nationale.
Entre 40.000 et 70.000 manifestants attendus
Au total, 5.000 policiers et gendarmes seront donc déployés dans la capitale ce jeudi, entre les places de la Bastille et de l'Opéra Garnier, pour «garantir» selon les mots du ministre de l'Intérieur «la liberté de manifester», et ce, «quel que soit le nombre de ces manifestants». Entre 40.000 et 70.000 personnes sont en effet attendues pour manifester rive droite à Paris.
Le cortège devrait quitter la place de la Bastille à 14h et emprunter les boulevards Beaumarchais, Filles du Calvaire et Temple, avant d'arriver place de la République. Il prendra la direction des Grands Boulevards, c'est-à-dire les boulevards Saint-Martin, Saint-Denis, Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre, des Italiens et Capucines, avant d'arriver à Opéra vers 19h.
A noter qu'un «dispositif renforcé de sécurisation et contrôles sera mis en place en amont de la manifestation, visant notamment à lutter contre le port d'arme prohibé ou d'objets illicites ou dangereux», a fait savoir la préfecture de police de Paris ce mercredi, ajoutant que «les véhicules particuliers stationnés le long du parcours ou ses abords feront l'objet de mesures de déplacement».
En outre, alors que les forces de l'ordre sont accusées de procéder à des arrestations arbitraires et sans raison apparente parmi les manifestants, Gérald Darmanin s'est défendu à ce sujet, assurant que son ministère distinguait parfaitement «le fait de réprimer ceux qui portent atteinte aux biens et aux personnes» et «le fait de permettre aux autres de manifester».
De «violentes» nuits de contestation
Il a toutefois évoqué le problème des «nuits de contestation violentes» qui se déroulent depuis plusieurs jours notamment à Paris, avec de nombreuses «manifestations non déclarées». Pas moins de 300 policiers et gendarmes auraient été blessés selon lui depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites, en marge des manifestations qui se sont toutes déroulées dans le calme.
Cette nuit encore, 81 personnes ont été interpellées et 109 autres verbalisées à Paris, alors qu'une nouvelle nuit de tensions a eu lieu dans la capitale. Par ailleurs, il y a également eu 89 interventions des sapeurs-pompiers de Paris, envoyés notamment à la suite de départ de feux sur la chaussée.