Quatre jeunes femmes ont déposé plainte pour «agressions sexuelles» lors d’un contrôle de police effectué à Nantes, le 14 mars dernier, après une opération de barrage filtrant contre la réforme des retraites. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie.
Alors qu’elles revenaient d’une mobilisation contre la réforme des retraites à Nantes, le 14 mars dernier, quatre femmes ont porté plainte pour agressions sexuelles après un contrôle effectué par les services de police. Selon la plainte, au moins une agente aurait commis ces agressions présumées au cours d’une opération de palpation, a-t-on appris lundi 20 mars auprès du procureur de la République.
«Mercredi soir, quatre jeunes femmes âgées de 18 à 20 ans se sont rendues au commissariat afin de déposer plainte pour dénoncer des faits d’agressions sexuelles qu’elles auraient subies lors d’un contrôle de police à Nantes, et j’ai immédiatement confié le dossier à l’Inspection générale de la police (IGPN)», a détaillé Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes.
Une opération de palpation en cause
«Le contrôle de police a eu lieu le long de l’Erdre, alors que les jeunes femmes revenaient d’une opération de filtrage dans le cadre du mouvement de contestation contre la réforme des retraites», a poursuivi le procureur.
«Ce qui a été réalisé par les services de police, c’est une opération de palpation de sécurité lors d’un contrôle, mais ces quatre jeunes femmes indiquent qu’en réalité, au moins une fonctionnaire de police aurait commis des agressions sexuelles et non pas une palpation de sécurité», a-t-il conclu.
Dès le lendemain, l’IGPN, la police des polices, a été saisie «du chef d’agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction» et les quatre plaintes ont été recueillies vendredi dernier au matin.