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Réforme des retraites : Elisabeth Borne face aux motions de censure

Si jamais une des motions est adoptée, Elisabeth Borne devra remettre la démission de son gouvernement au président de la République [Emmanuel DUNAND / AFP]

Deux motions de censure contre le gouvernement vont être soumises au vote de l'Assemblée nationale ce lundi 20 mars, après l'utilisation de l'article 49.3 par l'exécutif pour faire adopter la réforme des retraites sans solliciter les députés.

Une journée décisive pour le gouvernement. Jeudi dernier, les députés n'ont pas eu l'occasion de voter pour ou contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, ce dernier, par l'intermédiaire de la Première ministre Elisabeth Borne, ayant préféré actionner l'article 49.3 de la Constitution. Mais ce lundi, les élus vont voter pour ou contre... le gouvernement.

Comme annoncé, au lendemain de cette centième utilisation du 49.3, les oppositions ont en effet décidé de déposer des motions de censure pour tenter de faire tomber le gouvernement.

La première a été déposée par le groupe Liot, mais est présentée comme «transpartisane». Elle a ainsi recueilli le soutien de députés de tous horizons, de la France insoumise au Rassemblement national, en passant par les écologistes. La seconde est portée directement par le RN.

Elisabeth Borne en sursis ?

Mais leur succès dépendra d'un autre groupe, sur lequel les yeux seront rivés ce lundi : Les Républicains. En effet, pour qu'une motion soit adoptée, il faut que la majorité absolue des députés votent pour, c’est-à-dire plus de 289 élus. Une trentaine de voix des Républicains opposés à la réforme seront donc nécessaires, ce qui semble particulièrement compliqué.

Si jamais une des motions est tout de même adoptée, Elisabeth Borne devra remettre la démission de son gouvernement au président de la République, selon l'article 50 de la Constitution. Mais même dans le scénario inverse, et «favorable» à l'exécutif, l'avenir de la Première ministre est incertain.

La Première ministre, qui portait la réforme, apparaît en effet très fragilisée, sinon en sursis. Le président de la République pourrait décider de se séparer d'elle pour tenter de donner une nouvelle «impulsion» à son second quinquennat. Quoi qu'il arrive ce lundi, la prochaine prise de parole d'Emmanuel Macron, prévue ce lundi ou ce mardi, sera très attendue.

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